Chef(s) de projet: Susan Dix Lyons
Problème
En 2006, la mortalité néonatale représentait 71 % de la mortalité infantile et 50 % de la mortalité juvénile au Nicaragua. En outre, les problèmes de santé maternelle ont été la principale cause d’hospitalisation en 2007.
Les résultats en matière de santé maternelle sont plus défavorables pour les femmes de faible statut socio-économique vivant dans les zones rurales.
Les difficultés généralisées d’accès aux établissements de santé aggravent encore les risques pour la santé maternelle dans la région.
Solution
Le projet a porté sur les déterminants sociaux de la santé chez les femmes enceintes et leurs enfants dans les zones rurales mal desservies de l’État de Boaco au Nicaragua. L’objectif du projet était de cibler les mères au début de leur grossesse afin de créer des réseaux de soutien et d’améliorer les connaissances en matière de nutrition.
Pour ce faire, les responsables du projet ont utilisé des leçons interactives pour dispenser un programme de changement sociocomportemental et ont procédé à des examens médicaux cliniques pour les femmes enceintes. Les sujets abordés lors des sessions comprenaient le développement fœtal et les soins, l’allaitement et la nutrition des femmes enceintes et de leurs enfants.
Le projet comprenait une formation pratique en jardinage et en cuisine pour toutes les participantes.
Résultat
Le projet a été mis en œuvre sur 6 sites différents en partenariat avec le gouvernement nicaraguayen et des ONG. Chaque groupe a participé à 11 semaines d’instruction.
Six jardins de démonstration ont été créés pour la formation à la production bio-intensive, et 58 % des femmes ont reproduit le jardin afin de l’intégrer à leurs propres pratiques nutritionnelles. Le projet a permis d’améliorer les connaissances nutritionnelles des participantes en ce qui concerne leur grossesse ainsi que leurs enfants actuels et à venir.
200 femmes ont été recrutées dans le cadre du programme; 86 % des participantes provenaient de zones rurales mal desservies. L’accent a été mis sur le recrutement de jeunes mères accouchant de leur premier enfant et de femmes présentant un risque obstétrique plus élevé. Au total, 25 animateurs (8 membres du personnel infirmer, 15 chefs de file et 2 agronomes) ont été formés, dépassant ainsi l’objectif du projet.
Les participantes ont ainsi été mieux équipées pour identifier les aliments sains et détecter les signes de malnutrition chez les enfants. En outre, un plus grand nombre de femmes ont pratiqué exclusivement l’allaitement maternel.