Chef(s) de projet: Susan Whiting
Problème
La fluorose est un problème de santé majeur dans la région de la vallée du Rift en Éthiopie. Les symptômes de la fluorose comprennent des malaises gastro-intestinaux, une faiblesse musculaire, ainsi que des raideurs et des douleurs articulaires.
Il est possible de réduire le risque de fluorose par un apport adéquat en calcium, mais l’apport alimentaire en calcium est assez faible en Éthiopie.
Au problème de la fluorose s’ajoute le taux élevé d’émaciation et de retard de croissance chez les enfants dans l’ensemble du pays. On estime que la consommation d’un œuf par jour améliorerait considérablement l’état nutritionnel des enfants.
Solution
Le projet visait à réduire le taux de fluorose en Éthiopie en fournissant aux femmes en âge de procréer des coquilles d’œufs nettoyées et réduites en poudre pour augmenter leur apport en calcium.
39 femmes de la région de Halaba ont reçu 1000 mg de calcium par jour pendant 6 mois, tandis que 39 autres femmes ont servi de groupe témoin. Les deux régions affichaient une forte exposition au fluorure, le fluorure urinaire de base étant de 10,2 mg/L, ce qui excède largement la limite de 1,5 mg/L fixée par l’Organisation mondiale de la santé.
143 familles de la zone d’intervention ont reçu 2 poules ainsi que des cages pour protéger les enfants et prévenir la contamination par les matières fécales. Un nombre similaire de familles d’un autre village a été désigné en tant que groupe témoin.
Le projet a évalué les signes de fluorose chez les femmes et le niveau de croissance des enfants.
Résultat
L’étude a permis de constater que les femmes et les enfants des groupes d’intervention avaient amélioré leur santé et leur état nutritionnel.
Les femmes du groupe cible présentaient moins de symptômes de fluorose, et ont déclaré moins de problèmes gastro-intestinaux, moins de faiblesse musculaire et une diminution des raideurs et des douleurs articulaires.
Les enfants ont amélioré leur état nutritionnel en consommant régulièrement des œufs. Les enfants du groupe d’intervention présentaient des taux d’anémie inférieurs à ceux du groupe témoin. L’étude a également permis de constater dans le groupe d’intervention une réduction du pourcentage d’enfants présentant une insuffisance pondérale et un retard de croissance.