Chef(s) de projet: Sarah Namutamba
Problème
À l’échelle mondiale, près de 3 millions de nouveau-nés meurent chaque année et il y a 2,6 millions de mortinaissances.
Environ 15 % de toutes les grossesses connaissent des complications médicales ou obstétricales qui augmentent considérablement le risque de mortalité ou de morbidité sévère chez les mères et les nouveau-nés.
Ces complications liées à la grossesse pourraient être réduites si elles étaient détectées par échographie obstétricale plus tôt au cours de la grossesse, avant le début des contractions, permettant aux mères de prendre des décisions éclairées quant au lieu de l’accouchement.
Solution
Cette étude visait à déterminer si un modèle de sensibilisation au niveau communautaire pouvait augmenter le recours à l’échographie. En utilisant deux fois la technique de l’échographie, il serait possible d’identifier les femmes qui présentent des anomalies et qui devraient être référées aux hôpitaux dotés de services obstétricaux d’urgence.
La région visée par l’étude était celle de Bukooma, un sous-comté du disctrict de Luuka dans l’Est de l’Ouganda.
37 agents de santé communautaires ayant reçu une formation adéquate ont visité les maisons à chaque mois et enregistré les femmes enceintes.
Un test de grossesse a été administré par les agents de santé communautaires à 1 300 femmes, et dans 1111 cas le test s’est avéré positif.
Plus tard au cours de la grossesse, ces femmes ont passé des échographies gratuitement, la première entre 18 et 22 semaines et la dernière au cours du troisième trimestre (entre 32 et 40 semaines).
910 femmes enceintes ont subi une échographie au cours du deuxième trimestre et 850 femmes enceintes ont subi une échographie durant le troisième trimestre.
Après l’accouchement, les mères ont été suivies, à la fois par les agents de santé communautaires pour des conseils sur les pratiques de soins maternels et néonatals et aussi par les assistants de recherche afin de recueillir des données sur les résultats de la grossesse et les expériences liées à l’accouchement.
Résultat
Les résultats de l’étude montrent que 10 % des femmes (n = 111) ont été identifiées lors de l’échographie comme ayant une grossesse à risque élevé et que toutes ont donné naissance à un enfant vivant.
96 mères ont été effectivement référées à des établissements de santé de niveau supérieur.
Il y a eu 2 décès néonatals pendant la période de l’étude et 2 mères sont décédées dans la région visée, dont l’une avait été référée après l’échographie et est décédée à l’établissement de santé où elle avait été admise parce qu’elle souffrait d’anémie. La deuxième mère décédée n’a pas eu d’échographie.
L’étude a montré qu’il est possible de sauver des vies et d’améliorer la santé maternelle grâce à un modèle de sensibilisation qui incite à recourir à l’échographie pour détecter les grossesses à risque élevé.
Dans l’ensemble, les femmes ont amélioré leurs pratiques de soins maternels et néonatals par suite de l’orientation et de l’enseignement dispensé par les agents de santé communautaires.
L’équipe a l’intention de déployer l’intervention dans l’ensemble du district.
Son plan prévoit une mobilisation du ministère de la Santé et d’autres organisations, comme l’UNICEF, l’OMS, l’USAID, le FNUAP, PTBi et UCSF pour l’organisation des interventions de santé dans le district grâce à des présentations lors de conférences, des réunions, des rapports, des notes d’orientation et des brochures.