Chef(s) de projet: Ama de-Graft Aikins
Problème
La maladie mentale est le plus grand facteur d’invalidité dans le monde.
Les trois quarts des quelque 450 millions de personnes souffrant de troubles mentaux vivent dans le monde en développement, où le lien dévastateur entre la maladie mentale et la pauvreté a longtemps été ignoré et où peu de gens reçoivent un traitement approprié.
Solution
Le projet visait à évaluer les services fournis par Basic Needs Ghana dans certaines collectivités de la région du Nord. L’objectif était à la fois de vérifier le bilan coût-utilité du modèle de santé mentale et de développement (par rapport aux résultats en santé mentale, de la qualité du soutien et de la capacité de d’assurer sa subsistance) et d’examiner les conséquences et le processus de déploiement du modèle au-delà des quatre régions actuellement visées, par une approche de franchisage social.
Un questionnaire d’enquête quantitatif et des groupes de discussion ont été utilisés pour recueillir des données.
Des données quantitatives ont été recueillies auprès de 402 participants, avec l’aide de 123 soignants supplémentaires. Dix groupes de discussion ont également été organisés avec 49 participants, en utilisant un guide d’entrevue normalisé.
Les données ont été recueillies dans trois districts desservis par Basic Needs Ghana dans la région du Nord du pays, soit les districts de Mamprugu Moagduri, North Gonja et West Mamprusi.
Résultat
Le projet a démontré que, pour les nouveaux bénéficiaires du projet, le soutien médical et social offert par le modèle de de santé mentale et de développement de Basic Needs Ghana a eu un effet positif sur la santé mentale, la santé physique et le fonctionnement social. Cependant, les effets sur la santé mentale se sont avérés être plus faible pour les personnes inscrites au programme depuis plus de deux ans.
Tous les bénéficiaires du projet et leurs soignants ont eu accès à des stratégies axées sur la façon d’assurer sa subsistance, et ces stratégies amélioraient la situation économique aux premiers stades de la participation, mais non à plus long terme.
Les groupes de discussion au niveau de la collectivité ont aussi fait ressortir que le soutien était le plus fort et le plus durable auprès des nouveaux bénéficiaires du modèle de Basic Needs Ghana. Cependant, le soutien médical et social des collectivités a diminué au fil du temps, conduisant à de mauvais résultats sur le plan de la santé, du fonctionnement social et de la capacité d’assurer sa subsistance.
Ces résultats soulignent la nécessité d’améliorer les processus organisationnels de Basic Needs Ghana, de renforcer les relations entre Basic Needs Ghana et les ONG concernées au niveau de la collectivité, et de veiller à ce que Basic Needs Ghana joue un plus grand rôle de représentation en ce qui a trait aux goulots d’étranglement du système de santé dans la prestation des soins de santé mentale au niveau communautaire.
L’équipe du projet a l’intention de présenter une demande de financement de déploiement à l’échelle (DAE) pour étendre la portée géographique du modèle et promouvoir la santé mentale maternelle dans 74 districts de quatre régions du Ghana.