Chef(s) de projet: Attah Alfred
Problème
Un comité permanent de l’ONU a déterminé que la malnutrition était le premier facteur responsable de plusieurs maladies et le plus grand risque pour la santé dans le monde; la communauté d’Egbetua, au Nigeria, est touchée à la fois par la malnutrition et la consommation d’eau contaminée.
Solution
Le projet La plante miracle : approche holistique pour la salubrité de l’eau et une bonne nutrition dans la communauté d’Egbetua visait à déterminer l’innocuité et l’efficacité de l’utilisation d’eau traitée avec des graines de Moringa oleifera.
Les feuilles de moringa sont utilisées en ethnomédecine depuis de nombreuses générations et la recherche a confirmé qu’elles contiennent suffisamment de macro et micronutriments pour contrer la malnutrition.
Un objectif clé du projet était de faire prendre conscience du potentiel de la feuille de moringa pour contrer la malnutrition chez les enfants et d’étudier l’innocuité de l’utilisation de cette graine par les femmes enceintes parce qu’elle est aussi employée pour rendre l’eau propre à la consommation.
Le but visé était de faire pousser un arbre moringa à côté de presque chaque maison de la communauté. La culture du moringa était aussi perçue comme source potentielle de revenu pour les résidents locaux.
Le projet a comporté un certain nombre d’étapes :
· présenter un atelier de sensibilisation dans la communauté cible;
· faire l’acquisition d’un terrain pour la culture du moringa;
· construire un puits foré alimenté à l’énergie solaire sur le site de plantation;
· cultiver plus de 3 000 plants de moringa sur le site de la ferme;
· distribuer des produits, des semences, des plants et de la poudre de feuilles de moringa dans la communauté.
La salubrité de l’eau traitée aux graines de moringa a été testée in vivo et il a été déterminé qu’il fallait séparer la partie lipidique (huile) de la graine pour prévenir la cytotoxicité et la génotoxicité. Cela a mené au développement d’un comprimé sécuritaire de graines de moringa.
Résultat
Par suite du projet, chaque maison dans la communauté compte actuellement au moins un arbre moringa sur son terrain, dont les feuilles sont utilisées pour améliorer la nutrition et stimuler la production de lait maternel.
Le potentiel d’utilisation des feuilles de moringa produites localement comme contraceptif sécuritaire pour espacer les grossesses ou comme herbe abortive doit être validée par des enquêtes dans les communautés connues pour avoir consommé des feuilles de moringa depuis de nombreuses années.
Ce travail sera appuyé par une expérience sur bande de tissu utérin humain ayant reçu l’approbation éthique et qui se déroulera à l’Institute of translational medicine, de l’Université de Liverpool, au Royaume-Uni, dans un laboratoire d’experts internationaux en physiologie du muscle utérin humain.
Il est prévu que des travaux seront également entrepris pour normaliser la poudre de feuilles de moringa en vue de sa formulation comme thé (en infusettes) et supplément anti-fertilité.
On espère que le montant de 10 000 $US requis pour mener l’enquête dans les communautés qui consomment du moringa sera financé par une subvention du Centre for Drug Discovery, Development and Production (CDDDP), de l’Université d’Ibadan, avec le soutien du Tertiary Education Fund.
La formulation et la normalisation des comprimés de graines de moringa coûteront environ 30 000 $US, et le Nigerian Raw Material Research and Development Council (RMRDC) a demandé qu’une proposition lui soit soumise pour étudier la possibilité d’accorder un financement partiel.
Aucune source de financement n’a encore été trouvée pour le travail à l’Université de Liverpool. Un site de production (petite usine) pour traiter les graines et les feuilles de moringa coûtera plus de 250 000 $US et le CDDDP est intéressé à fournir un site acceptable au sein de la communauté universitaire.