Chef(s) de projet: Christine Musyimi
Problème
La dépression est un sérieux problème de santé publique et l’accès à des spécialistes en santé mentale dans les pays en développement est insuffisant, en particulier pour les groupes les plus pauvres de la société.
L’écart de traitement en santé mentale est estimé à plus de 80 % dans les pays à revenu faible ou intermédiaire (PRFI) contre moins de 40 % dans les pays à revenu élevé, principalement en raison d’un manque de ressources humaines spécialisées.
Solution
Ce projet basé au Kenya visait à accroître la littératie en santé mentale et à faciliter le dépistage de la dépression par des travailleurs de la santé à l’aide d’un logiciel de l’OMS sur les directives d’intervention visant l’écart de traitement en santé mentale (mhGAP-IG).
Des fournisseurs de soins de santé primaires ont été formés, encadrés et soutenus dans la prestation d’interventions fondées sur des données probantes au point de traitement à l’aide du logiciel mhGAP-IG sur téléphone intelligent relié à un ordinateur central basé à l’Africa Mental Health Foundation (AMHF).
Cela a permis un dialogue constant entre les fournisseurs de soins primaires et un spécialiste de la santé mentale.
Les sites d’étude étaient quatre centres de santé en milieu rural dans le district de Kibwezi, au Kenya.
Résultat
Quatorze travailleurs de la santé ont été formés pour le dépistage de la dépression à l’aide du mhGAP-IG monté sur un appareil mobile.
Sur une période de 3 mois, on a observé une augmentation du nombre de patients (614) examinés pour la dépression dans les quatre établissements de santé.
La situation des patients a été évaluée après 3 mois en utilisant l’échelle de l’inventaire de dépression de Beck et on a constaté une amélioration statistiquement significative de 39 % des symptômes de la dépression.
L’équipe du projet prévoit augmenter la couverture à d’autres milieux ruraux et tester le produit en zone urbaine. Elle vise à mobiliser l’administration du comté au niveau communautaire pour appuyer l’inclusion des services de santé mentale dans le budget annuel.
Des connaissances sur le projet ont été diffusées à des conférences et publiées localement, et un manuscrit a été rédigé en vue d’une éventuelle publication dans une revue de santé mentale.