Chef(s) de projet: Abdullah Saleh
Problème
Le besoin de meilleurs services de médecine d’urgence partout dans le monde afin de réduire le fardeau des maladies et des blessures graves dans les pays à revenu faible ou intermédiaire (PRFI) a été souligné par l’Assemblée mondiale de la Santé.
Malgré le nombre élevé de blessures et de décès dus à des traumatismes dans les PRFI, les efforts de prévention sont souvent inexistants, et les systèmes de soins de santé ne sont pas prêts à relever ce défi parce que les soins de traumatologie sont y souvent peu développés.
Solution
Le Programme de traumatologie et de blessures du Kenya (KTIP) visait à développer les composantes d’un modèle pouvant être déployé de soins décentralisés des traumatismes et des blessures dans la partie occidentale du Kenya.
Cela devait se faire en procédant à un relevé les divers établissements de santé dans un rayon de 50 km du Moi Teaching and Referral Hospital (MTRH) de la ville d’Eldoret, en créant un registre des traumatismes pour saisir le nombre, la gravité et les types de lésions, et en développant des outils d’évaluation de la préparation aux soins de traumatologie dans diverses cliniques et hôpitaux de la région.
Le programme visait également à introduire l’enseignement du Advanced Trauma Life Support (ATLS) – l’étalon-or international – dans les établissements choisis pour prendre en charge ou qui pourraient prendre en charge les patients victimes de traumatismes, en vue de les préparer et d’améliorer les résultats pour les patients.
Une vaste évaluation a été effectuée sur le MTRH en utilisant des outils d’évaluation validés.
Une évaluation complète des traumatismes a également été faite pour l’Hôpital national Kenyatta (KNH) – le plus grand hôpital en Afrique de l’Est – pour avoir une compréhension plus complète de l’état des soins de traumatologie dans le pays et aider à définir les objectifs et les priorités.
Les résultats de ces analyses ont démontré que, même s’il y avait une infrastructure importante, les processus, l’organisation, la main-d’œuvre formée et l’enseignement accusaient des faiblesses.
Malgré les objectifs ambitieux de l’équipe, il est apparu immédiatement que le problème national des traumatismes et des blessures nécessitait une approche au niveau national.
À cette fin, la collaboration des principaux acteurs nationaux dans le domaine des soins de traumatologie au Kenya a été recherchée.
Résultat
Un système d’information géographique (SIG) pour l’infrastructure de soins de santé disponibles dans un rayon de 50 km autour d’Eldoret a été élaboré, et des données sur les établissements de santé de l’ensemble du pays ont été compilées grâce à des partenariats stratégiques.
Aux fins d’évaluation, le SIG a facilité la visualisation et la sélection des établissements de soins de santé stratégiques susceptibles de devenir des centres de traumatologie. À l’heure actuelle, cette plateforme est en voie de développement pour devenir une plateforme nationale en ligne qui permettra de voir l’incidence des traumatismes (grâce à l’intégration des registres) ainsi que la proximité des établissements de santé.
L’accent a été mis sur l’enseignement des soins de traumatologie aux travailleurs de la santé de première ligne, et une promulgation complète du cours ATLS est prévue – une première en Afrique subsaharienne.
La plus grande réussite au cours de ce projet est peut-être le fruit des partenariats formés au niveau national et international, et la création et l’enregistrement de la Trauma Society of Kenya (TSK).
La TSK sera la plateforme employée pour toutes les améliorations futures en matière de soin des traumatismes au Kenya, et servira de modèle pour les futurs programmes ailleurs dans le monde.
Les plans futurs pour ce projet se répartissent entre trois domaines : les fournisseurs de services de formation et les formateurs en ATLS; la poursuite du développement de la TSK; la mise en place d’une gestion en temps réel des actifs à l’aide du SIG et d’un registre des traumatismes via un portail en ligne.