Chef(s) de projet: Jacek Chrostowski
Problème
Selon l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture, 25 % des cultures vivrières de la planète sont touchées par les mycotoxines, et les pays proches de l’équateur, en particulier en Afrique subsaharienne, sont les plus à risque.
Les mycotoxines, y compris l’aflatoxine B, DON, l’ochratoxine A et d’autres causées par des moisissures dans le maïs, sont responsables d’importants problèmes de santé chez les humains et le bétail.
Solution
Le projet visait à développer un réseau de biocapteurs sans fil pour détecter les mycotoxines dans les récoltes, l’entreposage et le transport du maïs, à partir des aptamères.
Les aptamères sont des oligonucléotides monocaténaires (à brin unique) qui se replient dans des formations en trois dimensions distinctes, capables de se lier fortement et de manière sélective à une molécule cible.
Les biocapteurs sont reliés sans fil à des téléphones intelligents disposant de la technologie Bluetooth par une interface logicielle qui permet aux téléphones d’interagir avec le serveur sans fil et de fournir aux agriculteurs des renseignements utilisables.
Résultat
L’étude pilote prévue de cette approche dans des exploitations agricoles tanzaniennes n’a pu être entreprise en raison de retards dans le prototypage de l’aptamère.
Cependant, l’idée de mesurer les mycotoxines sur le terrain, avec des capteurs reliés sans fil à des téléphones intelligents, sera explorée plus à fond, et l’on prévoit que lorsque le concept sera déployé à plus grande échelle, il permettra la surveillance à distance et aidera à réduire les niveaux de contamination alimentaire en Afrique.
Une demande de brevet a été déposée pour le nouvel aptamère.
Une autre réalisation de ce projet a été le développement d’un service de cartographie sur SIG utilisant la source ouverte Ushahidi pour recueillir des données auprès des agriculteurs à l’aide de logiciels de téléphonie mobile Android et les transmettre au serveur.
Un ensemble de films d’animation pour téléphones cellulaires en langues locales a également été réalisé en collaboration avec Scientific Animations without Borders et il est prévu de les distribuer en Tanzanie et au Kenya.
La technologie développée est prête pour l’étape des essais sur le terrain et la production à grande échelle, et l’équipe du projet a l’intention de présenter une demande de financement de déploiement à l’échelle de la phase II.
La collaboration avec l’organisme PACA (Partenariat pour la lutte contre l’aflatoxine en Afrique), à Nairobi, sera prolongée et un essai pilote sera entrepris en 2016-2017 avec de petits agriculteurs en mettant l’accent sur l’entreposage approprié du maïs en vue de réduire les niveaux de mycotoxines.