Chef(s) de projet: Caroline Kisia
Problème
Environ 2,2 millions de personnes meurent de diarrhée infectieuse chaque année, la majorité étant des enfants de moins de 5 ans, dans les pays en développement comme le Kenya et l’Inde.
La plupart des maladies diarrhéiques dans le monde peuvent être attribuées à la contamination de l’eau de consommation par des pathogènes microbiens.
Solution
L’équipe du projet a mis au point un dispositif en cuivre au point de traitement peu coûteux (~ 3 $) pour tuer les agents pathogènes d’origine hydrique et prévenir la diarrhée infectieuse.
L’objectif principal du projet en cours était de mesurer l’effet d’un dispositif de désinfection à base de cuivre peu coûteux sur la réduction du taux de coliformes et de E. coli dans l’eau de consommation de ménages en Inde et au Kenya.
Les autres objectifs étaient d’évaluer l’incidence de la diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans et de recueillir les commentaires des ménages sur l’utilité du dispositif en termes de commodité d’utilisation et d’avantages perçus pour la santé, et de leur désir de l’acheter.
Des études de toxicité subchronique dans un modèle de rat et les faibles niveaux d’écoulement de cuivre (~ 100 ppb), qui demeurent dans les limites admissibles de l’OMS, ont établi la sécurité du dispositif en cuivre.
Une étude ouverte contrôlée a été menée dans des communautés au Kenya.
Sept villages (4 d’intervention et 3 témoins) dans le Karnataka, en Inde, et 2 sites au Kenya (un d’intervention et un témoin), représentant une population totale de 1774 personnes et ayant de l’eau contaminée, ont été sélectionnés pour l’étude.
Les ménages du groupe d’intervention ont reçu le dispositif dans un bidon de 10 L d’eau et ont assisté à une démonstration sur la façon de l’utiliser et d’en prendre soin, tandis que le groupe témoin n’a reçu que les bidons d’eau.
Les deux groupes ont reçu une formation de sensibilisation sanitaire portant sur l’eau, l’assainissement et l’hygiène, et la prise en charge de la diarrhée.
Résultat
Les résultats ont montré que le dispositif tue les agents pathogènes d’origine hydrique comme E. coli et Vibrio cholerae.
La différence entre les comptes avant/après de coliformes et de E. coli totaux dans des échantillons appariés à tous les 3 points d’échantillonnage dans le temps pour le groupe d’intervention était hautement significative sur le plan statistique.
Une baisse de plus de 50 % des comptes de coliformes et de E. coli a été observée dans 71,43 % et 58,42 % des ménages du groupe d’intervention et du groupe témoin, respectivement.
Selon les commentaires des jeunes mères du groupe d’intervention, leurs enfants étaient maintenant moins souvent malades en raison de la diarrhée et d’autres maladies courantes et les dépenses liées à la santé des enfants avaient diminué.
Elles attribuaient les avantages au dispositif et voulaient une bobine (de cuivre) pour un récipient d’eau de 20L, étaient disposées à payer 20 $ pour celle-ci et souhaitaient que le temps de contact avec la bobine soit réduit de 16 h à 8-10h.
Des connaissances sur ce projet ont été largement diffusées dans des présentations à des conférences.
Pour la suite, l’équipe de recherche voudrait résoudre des questions de recherche critiques en vue de réduire le temps de contact avec le dispositif dans l’eau, d’améliorer l’observance, d’éliminer la turbidité et d’améliorer l’esthétique.
L’équipe du projet souhaite que le dispositif soit utilisé par les gens au Kenya, en Ouganda et en Inde, et elle est à la recherche de partenaires qui seraient capables de le distribuer dans d’autres pays.