Chef(s) de projet: Raymond Tweheyo
Problème
Dans les pays en développement, il y a un manque de participation des conjoints de sexe masculin à la préparation à l’accouchement.
La plupart des programmes de santé maternelle et infantile visent à répondre aux besoins de santé des femmes et des enfants et ignorent les hommes, ce qui entraîne une faible participation de leur part et de piètres résultats pour les femmes et les enfants lors de l’accouchement.
Toutefois, dans les familles, les hommes ont tendance à avoir la responsabilité de certains choix importants en lien avec la répartition des ressources du ménage et les comportements de recherche de soins des femmes, y compris le transport et le choix des établissements pour les soins prénataux et l’accouchement.
Solution
Ce projet a été réalisé en Ouganda; l’équipe a élaboré un modèle d’intégration de l’homme à la prestation des services de soins prénatals en offrant une éducation sanitaire aux conjoints masculins afin d’accroître leur participation aux décisions et à la préparation à la naissance.
L’équipe a émis l’hypothèse que cette approche conduirait à une augmentation du financement (paiement direct) provenant de la famille et un plus haut taux d’accouchement en établissement.
Les points de vue des femmes et de leurs conjoints masculins quant au type et à la composition des services ont été étudiés, regroupés et testés afin de mesurer l’effet sur l’amélioration de la préparation des femmes à la naissance, la planification, la qualité des services d’accouchement et le taux d’accouchement en établissement.
Ce modèle quasi expérimental prospective (intervention avant/après avec groupe témoin) a été appliqué dans deux communautés au niveau du sous-district sanitaire en Ouganda et 670 couples correspondant à un âge de gestation de 3 à 7 mois ont participé à l’étude.Résultat
Les résultats de l’étude ont montré qu’il semblait y avoir une corrélation positive entre l’éducation des hommes et une meilleure préparation à l’accouchement.
Les améliorations les plus importantes en lien avec la participation des hommes concernaient des mesures préparatoires à la naissance, y compris économiser de l’argent pour le transport, acheter des fournitures et chercher des services d’accouchement qualifiés.
L’éducation et la promotion de la santé pour les partenaires masculins des femmes enceintes ont donné lieu à une augmentation significative :
· de la a préparation des femmes à l’accouchement : de 9,8 % à 78,1 % dans le volet d’intervention et de 31,4 % à 22,3 % dans le groupe témoin;
· de la participation des hommes à la préparation de leur conjointe à la naissance : de 47,3 % à 86,6 % dans le volet d’intervention et de 41,3 % à 45,3 % dans le groupe témoin;
· de l’aide qualifiées à l’accouchement : de 63,9 % à 74,3 % dans le volet d’intervention et de 55,6 % à 20,9 % dans le groupe témoin.
De l’information sur le projet a été diffusée dans des présentations à des conférences et trois manuscrits sur l’étude ont été rédigés.
L’UNICEF a participé à des discussions pour entreprendre le déploiement à l’échelle dans un total de trois districts, avec l’École de santé publique de l’Université de Makerere comme responsable de la recherche.