Chef(s) de projet: Godwin Nchinda
Problème
L’absence de tests abordables, robustes, sensibles et sélectifs au point de traitement (PDT), pouvant être utilisés dans les milieux pauvres en ressources pour le diagnostic rapide et la surveillance de la progression de la maladie, continue de faire obstacle à la gestion des infections au VIH.
Une approche rapide et abordable pour la surveillance de l’infection au VIH-1 au chevet du patient, qui ne nécessite pas une formation poussée, serait d’une grande utilité.
Solution
L’équipe a cherché à développer une nouvelle trousse abordable au PDT pour la surveillance biologique des infections au VIH-1 et l’évaluation de l’efficacité des vaccins contre le VIH-1.
L’approche reposait sur un nouvel anticorps (HIVOP) détecté par le groupe de recherche dans le sérum de sujets infectés au VIH-1 n’ayant jamais reçu de traitement antirétroviral hautement actif (HAART), en corrélation avec la numération des cellules CD4 T auxiliaires, une faible charge virale plasmatique et la non-progression de la maladie.
Ce biomarqueur pourrait aussi servir de signature immunologique utilisable au PDT pour évaluer l’immunité spécifique à certains agents pathogènes, et accélérer le développement de vaccins contre le VIH puisque la présence du biomarqueur semble être en corrélation avec la protection contre le VIH-1.
Résultat
Un examen préliminaire de 5 000 personnes infectées au VIH-1 n’ayant jamais reçu de traitement antirétroviral par le biais de la numération des cellules CD4 T auxiliaires a mené au recrutement de 1 500 (30 %) personnes infectées au VIH-1 ayant un décompte de cellules CD4 T supérieur à 500 cellules/mm3 pour participer à une analyse plus poussée.
Les 1 500 personnes sélectionnées ont ensuite subi une analyse de la charge virale et celles ayant une charge virale indétectable ont été retenues dans la cohorte.
Au total, 300 patients ont été suivis pendant 18 mois pour constater l’évolution quantitative du marqueur biologique HIVOP, ainsi que de la charge virale et de la numération des cellules CD4 T, et 5 patients ont été sélectionnés pour la production d’hybridomes humains pouvant sécréter des anticorps monoclonaux spécifiques aux immunogènes HIVOP potentiellement dérivés du VIH-1.
L’hybridome ELISA positif d’un patient est à l’étude afin de déterminer l’immunogène pour le biomarqueur HIVOP.
L’équipe a reçu des fonds supplémentaires totalisant 1,5 million $.
Cette somme comprend 46 000 $ de la Third World Academy of Science (TWAS) pour poursuivre cette stratégie, soit 16 000 $ pour la formation de jeunes Camerounais en vue de mener des recherches sur ces nouveaux biomarqueurs au niveau du MSc et 30 000 $ destinés à l’achat de matériel et de réactifs pour la poursuite du projet.
Le gouvernement camerounais a accordé 1,2 million $ au projet, dont 243 539 $ pour acquérir de l’équipement et du matériel scientifique spécialement conçu pour le nouveau biomarqueur du VIH-1 (CIRCB 2014). En outre, une somme de 252 815 $ a aussi été prévue au budget pour traduire la stratégie de développement du nouveau biomarqueur de suivi du VIH-1 en application clinique.
En collaboration avec des collègues Coréens, l’équipe a également obtenu 25 000 $ pour les études relatives aux biomarqueurs associés à la gestion à long terme de l’infection au VIH-1.