Chef(s) de projet: LaRon Nelson
Problème
Le VIH continue à se répandre parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) au Ghana parce que la stigmatisation demeure un obstacle à l’adoption de services de prévention en milieu clinique.
Solution
Ce projet a été mis en œuvre au Ghana et visait à déterminer la possibilité d’adapter les réseaux sociaux / sexuels HSH pour y intégrer le modèle du Kumasi & Accra Project to Prevent AIDS (KAPPA).
Ce modèle utilise des pairs-leaders dans les réseaux existants pour mettre en lien les HSH avec des infirmières et des médecins qui pourront fournir un soutien clinique, en complétant les interventions biomédicales par des interventions comportementales axées sur la réduction des risques sexuels.
Le projet a effectué un travail ethnographique approfondi, y compris des entrevues, des groupes de discussion et l’observation sociale en vue de comprendre les expériences d’homophobie des HSH dans le système de santé et la mesure dans laquelle ils étaient disposés à permettre l’utilisation de leurs réseaux pour la prestation de l’intervention.
L’équipe a aussi interrogé des infirmières et des médecins pour évaluer leur volonté de fournir des soins cliniques aux HSH ainsi que les obstacles qui se posent dans la pratique médicale.
Résultat
Les résultats ont montré que les réseaux sociaux sont utiles pour identifier et rejoindre les HSH au Ghana et les mettre en lien avec des services de counseling / VIH.
Au total, 137 HSH ont été identifiés grâce à cette approche et référés à des professionnels de la santé qui étaient disposés à leur fournir discrètement des services de prévention clinique sur le VIH et les MST.
Il s’agit d’une découverte importante car elle indique que les réseaux sociaux constituent une avenue non exploitée jusqu’à maintenant dans les efforts d’éducation en santé publique.
L’analyse statistique a montré que les connaissances, les attitudes et les croyances des HSH sur le VIH et les MST pouvaient être prédites par leur réseau social.
Le projet a permis d’identifier des éléments comportementaux et sociaux des réseaux sociaux des HSH au Ghana pouvant être utilisés par les responsables de la santé publique et des organisations non gouvernementales pour mieux adapter leurs stratégies de prévention aux besoins des HSH.
L’équipe du projet a recruté 16 médecins qui étaient disposés à prendre l’initiative de créer des cadres de pratique clinique où les droits des patients HSH seraient respectés et où l’ensemble du personnel clinique appuierait les objectifs de santé pour ces patients tout en respectant leur autonomie.
Ces connaissances ont été diffusées lors de présentations à des conférences, et des manuscrits sont en cours de rédaction en vue de leur publication.
Les directeurs régionaux pour le VIH / sida des deux plus grandes municipalités du Ghana approuvent désormais l’inclusion d’une prophylaxie pré-exposition dans leur stratégie régionale de prévention du VIH parmi les HSH.