Chef(s) de projet: Reena Lama
Problème
Au Népal, la criminalisation du travail du sexe limite bien souvent la capacité des femmes à avoir accès aux services des institutions sociales, ce qui marginalise encore plus les femmes et les filles qui sont déjà issues de milieux socio-économiques défavorisés.
Les travailleuses du sexe ont souvent des problèmes de santé sexuelle et reproductive en raison des préjugés dont elles font l’objet.
La sensibilisation des communautés s’est avérée être une stratégie efficace pour améliorer la santé reproductive et les connaissances sur la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes marginalisées.
Solution
Le projet « Des femmes pour les femmes » d’ASTHA a contribué à former des travailleuses du sexe au Népal et à leur donner les moyens de fournir des conseils de pair à pair à d’autres travailleuses du sexe.
Le projet a établi un modèle de sensibilisation communautaire dans le cadre duquel un groupe de travailleuses du sexe agit pour améliorer la santé sexuelle et reproductive de ses pairs.
Des conseils personnalisés ont été fournis, ainsi qu’une éducation à la santé et des services d’orientation.
Résultat
Le projet « Des femmes pour les femmes » a amélioré considérablement les connaissances et les pratiques en matière de santé des travailleuses du sexe au Népal.
Sept travailleuses du sexe ont été mobilisées pour jouer le rôle de conseillères auprès de leurs pairs au sein de leurs communautés.
L’innovation a permis à 1 006 femmes de bénéficier d’une éducation, de ressources et de conseils en ce qui concerne la santé et les droits sexuels et reproductifs. Ce résultat dépasse l’objectif du projet, qui était de 1 000 femmes. Lors du post-test, 76 cas manquants ont été enregistrés, puis comparés et une analyse plus approfondie a été menée avec 930 cas seulement.
Une étude post-test a révélé que 99,8 % des travailleuses du sexe participantes avaient acquis de « bonnes » connaissances en matière de santé sexuelle et reproductive. Il s’agit d’une forte augmentation par rapport au taux de 50,3 % observé avant le test.
En outre, le projet a amélioré, dans une proportion de 39,4 %, les pratiques en matière de santé sexuelle et reproductive.
En mars 2019, la Division du bien-être familial du gouvernement népalais a reconnu que les travailleuses du sexe constituaient une population non desservie dans le cadre de son programme de santé sexuelle et reproductive. L’organisation ASTHA espère que cette révélation permettra d’obtenir un soutien gouvernemental plus important à l’avenir.
Elle espère également étendre son intervention à de nouveaux districts, dans un avenir proche.