Chef(s) de projet: Shamsa Rizwan
Problème
La faiblesse de la demande et de l’utilisation des contraceptifs a un impact disproportionné dans les bidonvilles au Pakistan. Les habitants des bidonvilles ont souvent des idées fausses sur les contraceptifs, et n’ont pas accès à une éducation sur la santé, aux ressources de planification familiale et aux moyens financiers nécessaires pour se procurer des contraceptifs.
La structure patriarcale de la société pakistanaise constitue un autre obstacle, car les femmes ne participent pas au processus décisionnel, bien qu’elles soient les principales concernées par cette question. En outre, lorsque les pratiques existantes sont remises en question, la nature délicate du sujet suscite souvent l’hostilité de la communauté.
Solution
Le projet visait à surmonter les obstacles à l’utilisation des contraceptifs dans deux bidonvilles urbains en mettant en place le « Groupe du réseau de parents heureux », puis le service de « Réponse vocale interactive ».
Dans un premier temps, on a créé le groupe du réseau de parents heureux. Ce groupe, constitué de 29 hommes et femmes résidant dans les bidonvilles cibles a été formé pour fournir des conseils informels à 10 communautés membres qui n’utilisaient pas de contraceptifs.
En collaborant avec les habitants, le projet a permis de mieux connaître les tendances et les préférences des communautés cibles.
Par la suite, on a mis au point un service de réponse vocale automatisé qui permettait aux utilisateurs d’appeler un numéro de téléphone gratuit et d’obtenir des renseignements sur les méthodes contraceptives et l’espacement des naissances.
Résultat
Le projet a permis de réduire considérablement les besoins non satisfaits en matière de contraception dans deux bidonvilles urbains du Pakistan.
Le réseau de parents heureux a rejoint un total de 300 couples au terme du projet.
Huit mois plus tard, 247 de ces couples avaient commencé à utiliser une méthode contraceptive. 242 couples ont commencé à utiliser des contraceptifs modernes tandis que les 5 autres ont utilisé des méthodes de contraception traditionnelles.
Le projet semble avoir atteint son objectif d’autonomisation des femmes. Au départ, seule une femme du groupe cible a déclaré avoir le droit et le pouvoir de déterminer la planification et l’espacement des naissances de sa famille. À la suite de l’intervention, 33 femmes ont déclaré avoir ces droits et pouvoirs. On a observé une diminution des idées fausses des membres de la communauté sur l’utilisation des contraceptifs.
Child Advocacy International a établi un partenariat entre les communautés et une organisation de santé publique appelée Greestar pour subventionner les coûts de la contraception une fois le projet terminé.