Chef(s) de projet: Patricia Garcia
Problème
Dans les pays en développement, 50 % des femmes enceintes ont des symptômes de dépression et entre 15 et 20 % souffrent d’un trouble dépressif majeur, qui est associé à de piètres indicateurs de santé maternelle et infantile (comme la prématurité, le faible poids de naissance, ou un retard de croissance et de développement), ainsi qu’au suicide.
Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, la pénurie de psychologues et de psychiatres signifie que de nombreuses femmes souffrant de dépression gestationnelle ne sont pas examinées, diagnostiquées ou traitées de manière adéquate au niveau des soins primaires.
Solution
Le projet a mis à l’essai un nouveau système de prise en charge des patientes souffrant de dépression gestationnelle, appelé KusiyRed, dans un établissement de soins de santé primaires du Pérou.
Dans cette approche multidisciplinaire, un obstétricien rend un diagnostic au cours de la première visite prénatale, le psychologue initie un traitement précoce et le médecin administre un traitement médicamenteux en temps opportun.
Les volets PHQ-9 et PHQ-2 du plus long Questionnaire sur la santé des patients ont été utilisés par l’obstétricien en tant qu’outils concis, auto-administrés, pour évaluer la dépression.
Un système d’envoi de messages texte (SMS) sur les téléphones des femmes enceintes a été instauré pour leur transmettre de l’information sur le traitement offert dans les centres de santé. Cela comprenait également des rappels de rendez-vous et des messages de motivation.
Une formation en gestion comportementale a été donnée à des psychologues, tandis que des médecins ont reçu une formation sur le traitement médicamenteux de la dépression. Les patientes soupçonnées de présenter un risque de suicide lors de l’évaluation initiale ont été dirigées vers un psychologue le jour même, ainsi que celles dont les scores indiquaient une dépression modérée ou sévère.
Les dossiers de 200 femmes ayant participé au programme ont été examinés.
Résultat
Le pourcentage de femmes enceintes examinées pour la dépression au cours de la première visite prénatale était de 86 % (par rapport à un taux de 50 % avant la mise en œuvre du projet).
Toutes les femmes enceintes présentant des symptômes dépressifs ont été dirigées vers un psychologue pour traitement et 85 % des femmes enceintes souffrant de dépression ont reçu des SMS. Un tel soutien n’existait pas avant le début du projet.
Une évaluation a montré que 100 % des sages-femmes considéraient que ce système était très important pour le dépistage de la dépression chez les femmes enceintes au cours de leur premier contrôle prénatal.
Soixante et onze pour cent des professionnels de la santé interrogés se sont dits satisfaits du programme KusiyRed et estimaient qu’il améliorait non seulement le dépistage de la dépression chez les femmes enceintes, mais améliorerait également la coordination avec les autres services.
L’équipe a l’intention de présenter une demande de financement de déploiement à l’échelle (DAE).