Chef(s) de projet: Carlos Filipe
Problème
Bien que les vaccins soient l’une des grandes réalisations en matière de santé humaine, de nombreuses maladies demeurent globalement récalcitrantes parce que les vaccins doivent être réfrigérés, ajoutant considérablement à leur coût.
Dans les régions des pays en développement où les ressources sont limitées, la réfrigération des vaccins est difficile et constitue l’un des obstacles à leur déploiement à grande échelle.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé, 2,5 millions de décès pourraient être évités grâce à des vaccinations supplémentaires contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche (DTC) et la rougeole.
Solution
Ce projet visait de développer une technologie pour stabiliser les vaccins contre la dégradation thermique, ce qui permettrait de réaliser des économies dans les coûts de distribution.
Des recherches antérieures ont montré qu’en revêtant les vaccins en poudre avec le polymère pullulane, les virus des vaccins peuvent être maintenus stables à température ambiante pendant des mois.
Le pullulane est un polysaccharide sécuritaire, de qualité alimentaire, comportant la propriété unique d’être une barrière efficace contre l’oxygène tout en étant facilement dissout dans l’eau.
Au cours de la première étape du projet, plusieurs phages différents ont été utilisés comme substituts de vaccins à base de virus afin d’identifier la meilleure composition de films à base de sucre pour protéger les phages contre la dégradation thermique sur une période de plusieurs mois.
Les meilleurs résultats ont été obtenus lorsque le phage est piégé dans un film à base de sucre contenant un mélange de pullulane et de tréhalose. On a ensuite testé la capacité de ces films à stabiliser thermiquement le HSV-2 (virus de l’herpès simplex).
Des souris qui avaient été préalablement infectées au HSV ont été immunisées avec le film de vaccin après avoir maintenu le film à la température ambiante pendant un mois.
Résultat
Le projet a clairement démontré la capacité de préserver les phages à la température ambiante pendant des périodes de temps prolongées.
La stabilité à long terme a été clairement obtenue, mais une baisse initiale de la numération des particules a été notée au cours du processus de séchage dans les 24 premières heures.
Les résultats de l’étude sur des animaux ont été mitigés, seulement 60 % des animaux ayant survécu. Cela a été attribué à la baisse initiale du nombre de particules, ce qui signifie qu’un peu moins que la dose efficace requise pour une vaccination complète a été administrée.
L’équipe ne sollicitera pas d’autres fonds auprès de Grands Défis Canada jusqu’à ce que la question de la perte initiale de particules ait été résolue.