Chef(s) de projet: Joseph Bangura
Plus de 70 % des jeunes au Sierra Leone sont sous-employés ou en chômage. La Banque mondiale a investi 20 millions $ dans des initiatives d’emploi des jeunes, mais plusieurs des centres de développement des affaires ouverts grâce à cette initiative sont vides, implantés à des milles des bidonvilles où les jeunes filles se livrent à des rapports sexuels transactionnels pour nourrir leur famille et où les jeunes, garçons et filles, trouvent du travail à court terme en ramassant des ordures.
Les énormes facteurs de stress concurrents engendrés par la lutte que doivent mener de nombreux jeunes pour survivre au jour le jour contribuent certainement à la participation moins qu’optimale à l’Initiative de préparation des jeunes (IPJ), en l’absence d’attention supplémentaire pour surmonter les obstacles sur le plan de la santé mentale à la participation et à la viabilité par le biais de la recherche axée sur la mise en œuvre.
Notre proposition permettra de tester la faisabilité, l’efficacité et le ratio coût-efficacité de l’intégration de l’Initiative de préparation des jeunes (IPJ) dans les programmes d’emploi pour les jeunes touchés par la guerre au Sierra Leone. Pour participer, les jeunes doivent montrer une externalisation ou une internalisation des symptômes de troubles de santé mentale ou de déficience qui pourraient par ailleurs entraver leur réussite dans les programmes d’emploi des jeunes.
La réussite de l’intégration de l’IPJ dans les mesures d’emploi des jeunes consistera à démontrer a) une amélioration de la santé mentale des jeunes participant à l’intervention; b) une amélioration du rendement professionnel et des moyens de subsistance des participants à l’IPJ, tant en termes absolus qu’en comparaison avec un groupe témoin participant uniquement aux programmes d’emploi (PE), et c) l’adhésion du participant à une mise en œuvre fidèle de l’IPJ. L’analyse montrera également le bilan coût-efficacité de l’intervention comme mesure complémentaire des programmes d’emploi des jeunes, établissant une solide base de référence pour intensifier l’intégration de l’IPJ comme un service de santé mentale axé sur le groupe dans les programmes existants d’emploi des jeunes.