Chef(s) de projet: Keneth Mitambo
Problème
Au Kenya, les maladies d’origine hydrique sont la deuxième plus grande cause de décès après le paludisme.
La cause principale est la consommation d’eau provenant directement des rivières et des puits contaminés et, même si les bactéries présentes dans ces sources d’eau peuvent être éliminées en faisant bouillir l’eau, la plupart des gens ne le font pas en raison du coût supplémentaire en combustible et du coût élevé de ce dernier.
La fumée émise par les feux inefficaces dans les maisons mal ventilées produit également une pollution de l’air intérieur (PAI), qui est la quatrième cause de décès en importance dans le monde en développement.
Solution
Le projet a déployé un poêle à biomasse multitâches à faible consommation de combustible, comportant une enveloppe intégrée innovante pouvant contenir 5 litres d’eau.
Cette caractéristique permet d’isoler le poêle, le rendant plus efficace, et permet aussi à l’utilisateur de faire bouillir de l’eau pendant la cuisson.
L’objectif du projet de poêle Jiko Kenya était d’introduire ces appareils économiques en combustible en vue d’atteindre à un certain nombre de buts :
· alléger le fardeau sur les ressources naturelles;
· promouvoir l’utilisation de poêles propres afin de réduire la mortalité infantile en tant qu’Objectif de développement du millénaire;
· promouvoir le développement économique et l’autonomisation des femmes et des jeunes;
· réduire le temps passé à ramasser du bois de chauffage;
· réduire l’incidence des maladies d’origine hydrique attribuable à la consommation d’eau impropre qui n’a pas été bouillie;
· améliorer l’accès à l’eau propre.
Au total, 600 poêles ont été produits et 300 ménages ont été sélectionnés pour participer au projet pilote afin d’évaluer les changements d’attitudes à l’égard du besoin de faire bouillir l’eau avant de la boire.
Une étude visant à déterminer l’impact de l’utilisation des poêles sur la fréquence de la diarrhée chez les enfants a ensuite été réalisée.
Résultat
Des 300 ménages étudiés, 200 ménages (66 %) continuent à faire bouillir l’eau chaque jour en utilisant le poêle Jiko Kenya, ce qui dépasse l’objectif initial de 60 %.
Parmi les personnes ayant participé au projet Jiko Kenya, 95 % des ménages ont fait état d’une réduction de 80 % de l’incidence des maladies d’origine hydrique par rapport à la période précédant l’utilisation du poêle.
Dans le comté de Kitui, le pourcentage d’enfants ayant manqué l’école en raison de maladies liées à l’eau a diminué de plus de 80 % par suite du projet.
Trente ménages à Kitui ont reçu une formation sur le stockage sécuritaire de l’eau potable pour éviter toute contamination.
Le projet a élaboré du matériel de commercialisation et d’enseignement supplémentaire et 2000 personnes ont été rejointes lors d’expositions et des visites de maison en maison.
L’équipe du projet a soumis une lettre d’intention en vue d’obtenir du financement de la phase II pour le déploiement à l’échelle de l’initiative.