Chef(s) de projet: Johnson Odera
Problème
Les maladies transmises par les insectes vecteurs demeurent les principales causes de morbidité et de mortalité.
Les vêtements traités peuvent offrir une protection personnelle et réduire la transmission vectorielle, qu’ils soient portés à l’intérieur ou à l’extérieur.
À ce jour, seule la perméthrine est utilisée et homologuée pour le traitement des vêtements de protection contre les insectes suceurs de sang, et l’utilisation de vêtements traités avec la perméthrine est limitée aux secteurs touristique et militaire.
Solution
L’objectif du projet était de développer des vêtements de protection abordables contre les parasites suceurs de sang.
L’équipe a entrepris d’identifier des ingrédients actifs (IA) qui pourraient remplacer la perméthrine dans le traitement des vêtements de protection. En outre, elle vise à élaborer des modèles de tricot innovateurs qui rendrait plus sécuritaire et moins coûteux le traitement des vêtements à la perméthrine que l’alternative disponible dans le commerce.
Des IA potentiels de quatre huiles essentielles ou de dérivés d’huiles essentielles et un dérivé de la pyréthrinoïde ont été testés. De plus, un modèle de tricot unique pour le tissu traité à la perméthrine a été élaboré et mis à l’essai.
Trois technologies différentes de formulation ont été utilisées pour traiter des tissus et ont été évaluées en les comparant directement à des tissus enduits de perméthrine disponibles commercialement (Insect Shield®).
La capacité d’un tissu traité à libérer l’IA sur une longue période et à offrir une bonne protection a été évaluée en mesurant la résistance au lavage et l’inhibition de l’alimentation sanguine (IAS) des moustiques exposés à une source de sang simultanément au tissu traité à l’essai.
Résultat
Un dérivé d’huile essentielle et une formulation à base d’huile essentielle ont été retenus comme étant les meilleurs candidats pour remplacer la perméthrine à long terme. Ces produits nécessiteront toutefois une évaluation plus poussée. Un modèle unique de tricot qui permet l’incorporation en ligne d’une très faible dose de perméthrine dans le fil employé pour fabriquer le tissu des vêtements a été élaboré.
Le modèle innovateur de tricot du tissu qui a été élaboré dans le cadre de ce projet limite la présence de perméthrine uniquement à la surface extérieure du tissu et il n’y a pas de contact direct entre le matériel traité et la peau humaine. En outre, le nouveau motif exige de 35 à 55 % moins d’AI (perméthrine), ce qui le rend plus sécuritaire, plus efficace et moins coûteux. Cette technologie a le potentiel d’être déployée à grande échelle immédiatement après l’ajustement des taux de libération de la dose d’AI et une évaluation du risque.
Des essais biologiques effectués à l’aide des formulations élaborées au cours de l’étude ont indiqué un taux d’efficacité presque maximal (> 90 % IAS) après 80 lavages. Dans des conditions similaires, le matériel de référence disponible commercialement avait commencé à perdre de son efficacité après 70 lavages (<50 % IAS).
Les deux ingrédients actifs autres que la perméthrine et la formulation à base de perméthrine, combinés à un modèle de fabrication innovant, fourniront des vêtements de protection très efficaces, résistants au lavage, plus sûrs et plus économiques que ceux offerts par la technologie commerciale actuellement disponible.
Les résultats détaillés n’ont pas été diffusés pour des raisons de sensibilité commerciale et de confidentialité, mais ils seront diffusés une fois que le choix final d’IA et des technologies aura été confirmé et que le déploiement à l’échelle du projet aura débuté.