Chef(s) de projet: Richard Lester
Un partenariat entre WelTel et l’African Medical and Research Foundation (AMREF), appuyé par Grands Défis Canada, a obtenu un investissement de 2 millions $ pour améliorer les soins offerts aux patients atteints du VIH et étendre le programme de santé mobile (mHealth) à travers le Kenya rural.
Une tranche de 1 million $ provient du programme APHIAplus IMARISHA de l’AMREF, un projet sur cinq ans (subventionné par USAID) visant à transformer l’état de santé des populations des terres arides du nord du Kenya. Ce montant est augmenté d’une somme équivalente par Grands Défis Canada.
WelTel a reçu une subvention de démarrage en 2012 dans le cadre de la ronde 2 du programme « Les Étoiles en santé mondiale ». Ayant franchi l’étape de la démonstration de principe, WelTel a pu passer à l’étape suivante, celle de la « Transition à l’échelle ».
Le fondement du programme mHealth de WelTel provient d’une étude clinique réalisée par le Dr Richard Lester, directeur scientifique de WelTel et professeur au Département de médecine de l’Université de la Colombie-Britannique. « Les téléphones cellulaires sont omniprésents en Afrique et leurs coûts d’utilisation sont très faibles », explique le Dr Lester. « Cela en fait un excellent outil pour offrir des soins aux patients dans un contexte de ressources limitées comme c’est le cas du Kenya rural ». Travaillant en collaboration avec l’Université du Manitoba et l’Université de Nairobi, le Dr Lester a constaté qu’un simple texto demandant « Comment allez-vous? », envoyé chaque semaine aux patients recevant un traitement antiviral pour le VIH, permettait aux infirmières de gérer et de suivre facilement un grand nombre de patients. Les patients eux-mêmes ont déclaré obtenir un meilleur soutien et ils étaient 12 % plus susceptibles de poursuivre leur pharmacothérapie, ce qui a contribué à une hausse de 9 % des patients enregistrant une suppression complète du virus.
« C’est l’un des premiers essais à avoir montré une amélioration des comportements liés au traitement du VIH », affirme le Dr Lester. « Étant donné le nombre de personnes vivant avec le VIH/sida en Afrique – près de 30 millions –, ces changements modestes mais importants peuvent être amplifiés pour produire un impact massif s’ils sont déployés à grande échelle ».