Chef(s) de projet: Pratibha Dwarkanath
Anémie – faible niveau de globules rouges entraînant une réduction de la capacité d’un corps à transporter l’oxygène – résultat de carences en micronutriments, le plus souvent en fer.
L’Inde a l’un des taux les plus élevés d’anémie dans le monde : plus de 79 % des enfants âgés de 6 à 8 mois et 58 % des 26 millions de femmes enceintes à chaque année. Environ 17 millions de celles-ci ont accès à des comprimés de fer, mais 11 millions ne les prennent pas durant la période recommandée (taux d’adhésion de 35 %). Pourquoi? La pilule a une grande taille ainsi qu’un goût métallique.
Pourtant, l’anémie due à carence en fer a de sérieux effets sur la santé des femmes enceintes et des futurs bébés, augmentant les risques de décès et de maladie durant l’accouchement, y compris l’hémorragie et un poids insuffisant à la naissance. À plus long terme, cette forme d’anémie fer retarde le développement psychomoteur et altère le développement cognitif chez les enfants d’âge préscolaire et les enfants d’âge scolaire un peu partout dans le monde.
En outre, selon les chercheurs, les effets de l’anémie ne sont « pas susceptibles d’être corrigés par un traitement ultérieur en fer... les enfants anémiques auront un rendement inférieur dans les tests de compétences linguistiques, de motricité et de coordination, correspondant à un déficit de 5 à 10 points du Q.I. ».
Une partie de la réponse pourrait se trouver dans un biscuit enrichi de fer pour les femmes enceintes, dont le goût est identique à celui des biscuits populaires en Inde.
Avec un soutien au niveau du marketing, les chefs de projet affirment que le nouveau biscuit est plus susceptible d’être consommé par les femmes enceintes qui n’adhéraient pas au traitement auparavant et d’augmenter les réserves en fer du nouveau-né, ce « qui se traduit par une protection et une durabilité accrues du développement précoce du cerveau ».
« Après une recherche approfondie des habitudes de consommation, l’équipe de nutrition dirigée par le Dr A.V. Kurpad et les collaborateurs du projet, Violet Health Inc., ont développé plusieurs prototypes conçus spécifiquement en fonction des goûts et des préférences des femmes enceintes en Inde », explique le chef du projet, le Dr Pratibha Dwarkanath, du St. John’s Research Institute, une unité de la CBCI Society for Medical Education.
« Nous estimons que notre solution offre un meilleur ratio coût-efficacité que la pilule de fer, tout en rejoignant plus de femmes anémiques et leurs enfants ».
« Après la démonstration de principe, nous prévoyons effectuer un essai à plus grande échelle dans la région de Karnataka au cours des trois prochaines années et réduire l’anémie chez les femmes et les enfants ».
Les collaborateurs du projet sont notamment Violet Health, Inc., de New York, et l’Indian Institute of Management, à Bangalore, en Inde.