Chef(s) de projet: Gerald Yonga
Problème
Les pays à revenu faible ou intermédiaire sont mal équipés pour faire face au double fardeau des maladies infectieuses persistantes et de l’apparition de maladies chroniques non transmissibles.
En 2008, 63 % des décès dans le monde étaient attribuables à des maladies non transmissibles (MNT), et 80 % des cas surviennent dans les pays en développement.
Bien que les paramètres primaires des soins de santé dans les pays en développement soient relativement bien conçus pour gérer les maladies infectieuses, on ne peut en dire autant de la prise en charge des maladies non transmissibles.
Solution
Mis en place au Kenya, le projet visait à créer un modèle pour intégrer les soins axés sur les maladies non transmissibles aux unités existantes de planification familiale, de soins du VIH/sida et de santé maternelle et infantile dans les établissements de soins de santé primaires au Kenya.
L’approche impliquait l’acquisition par les agents de santé en place de nouvelles connaissances, compétences et attitudes sur le diagnostic et la gestion des maladies non transmissibles courantes dans les soins primaires en leur donnant une formation et en facilitant les transferts de tâches dans les cliniques.
Le renforcement des capacités a également été facilité en fournissant du matériel de diagnostic des MNT et des médicaments essentiels abordables et facile à utiliser au point de traitement.
Le projet a également comporté la mise en place des systèmes d’aiguillage et la participation du réseau des responsables de la santé du comté.
Résultat
Au total, 5 500 patients, parents accompagnateurs et membres de la communauté ont reçu une formation en prévention des maladies non transmissibles. Les séances de formation et le matériel et les aides fournis ont renforcé la capacité de prise en charge des maladies non transmissibles dans les établissements et facilité le transfert des tâches, le dépistage, le diagnostic et la gestion des patients, et le développement de protocoles de triage, de soins et d’aiguillage.
Au cours du projet, 1 515 patients ont été soumis à des tests de dépistage de maladies non transmissibles.
Les résultats du projet ont éclairé l’élaboration des politiques, et le modèle créé est maintenant reproduit avec succès dans d’autres sites.
Le projet a porté l’ampleur du fardeau des maladies non transmissibles au Kenya à l’attention des responsables des politiques, des administrateurs, des travailleurs de la santé, des patients et de la communauté.
Cela a conduit à une évolution des attitudes et des pratiques, suscitant un mouvement parmi les intervenants pour élaborer des politiques de prévention et de contrôle, l’expansion de la portée des soins offerts aux patients par les professionnels de la santé et un changement des comportements et des profils de recherche de soins dans la collectivité où le projet a eu lieu.
Le dépistage de routine des maladies non transmissibles sur le site du projet et dans plusieurs autres établissements de santé avec lesquels l’équipe de projet a été en contact au Kenya est maintenant un principe accepté.
En plus des rapports habituels sur les résultats du projet, une analyse situationnelle de la politique, de la stratégie et du plan d’action national du Kenya pour l’amélioration de la qualité de la santé, réalisée par le ministère de la Santé avec un financement de l’USAID, a présenté le modèle employé par le projet comme étant le modèle recommandé de soins primaires.
Des plans sont en cours pour déployer le projet à plus grande échelle et les principaux partenaires potentiels pour la phase II sont le ministère national de la Santé, les ministères de la Santé des comtés, Safaricom Ltd, Phillip Medical Systems, des entreprises de médias, les bureaux de l’USAID et de CDC au Kenya, ainsi que leurs principales organisations de mise en œuvre dans différentes régions du Kenya et l’Université de l’Alberta.