Chef(s) de projet: Clarence Mang'era
Problème
Le moustique Anopheles gambiae sensu stricto est le principal vecteur du paludisme.
La résistance grandissante aux pyréthrinoïdes présente un défi réel et immédiat à l’efficacité des mesures de lutte contre le vecteur adulte du paludisme, comme les moustiquaires imprégnées d’insecticide (MII), qui ont par ailleurs donné de très bons résultats.
Solution
L’interruption de la transmission du paludisme par les moustiques en ciblant la croissance larvaire et le développement du moustique avec des composés végétaux, les phytochimiques M. koeniglii , offrent le potentiel d’éradiquer le paludisme localement.
Des phytochimiques efficaces, accessibles localement, ont le potentiel de réduire de manière significative les vecteurs du paludisme et de contribuer à la réduction et à l’élimination éventuelle du paludisme au Kenya et dans la région.
Ce projet de bio-prospection de plantes visait à trouver de nouveaux mélanges ou composés anti-moustiques qui semblent prometteurs pour la lutte intégrée aux vecteurs du paludisme.
Plus précisément, l’équipe a réalisé les activités suivantes :
1) Déterminer la diversité moléculaire et développer des codes-barres moléculaires et des cartes de répartition spatiale de certains M. koenigii provenant de diverses régions du Kenya et capables de tuer des moustiques.
2) Déterminer la bioactivité et l’impact de mélanges phytochimiques de M. koenigii sur la condition biologique de An. gambiae s.s.
3) Identifier les composantes phytochimiques dans les extraits végétaux anti-moustiques ou de croissance M. koenigii perturbant An. gambiae s.s (larves et adultes).
4) Déterminer les réponses moléculaires aux mélanges phytochimiques chez les moustiques.
Résultat
Une composante a été découverte dans la fraction non volatile bioactive de M. koenigii qui perturbe la croissance larvaire et le développement du vecteur du paludisme.
Il y avait une activité répulsive significative contre les moustiques adultes.
Une étude a montré que le nombre de piqûres de moustiques étaient moins nombreux dans le groupe traité que dans le groupe témoin.
Les tests d’activité fumigante ont montré une augmentation de la mortalité sur une période de 6 heures.
Le projet laisse entrevoir la valeur de la recherche intensive sur le potentiel des différents phytochimiques de M. koenigii dans la lutte contre les moustiques.
L’équipe de recherche envisage de présenter une demande de financement pour le déploiement à l’échelle de la phase II en partie pour procéder à des essais sur le terrain de l’efficacité des produits non volatils sur les stades immatures du moustique avec des plantes cultivées autour des sites typiques de reproduction des moustiques, et de surveiller leurs effets sur le développement des larves de moustiques.