Chef(s) de projet: Fredros Okumu
Problème
Dans les communautés rizicoles d’Afrique subsaharienne, le risque de piqûres de moustiques et de maladies transmises par les moustiques est une préoccupation majeure, car les pratiques connexes d’utilisation des terres conduisent généralement une reproduction élevée et soutenue des moustiques.
Chaque année, des milliers de riziculteurs de subsistance en milieu rural africain déménagent pendant plusieurs mois pour s’occuper des rizières dans des vallées lointaines, loin des établissements de santé, amenant avec eux les nourrissons et les enfants en bas âge.
Ils vivent dans des cabanes semi-ouvertes improvisées qui ne peuvent pas être facilement munies de moustiquaires ou pulvérisées avec des insecticides résiduels, ce qui les expose davantage aux maladies transmises par les moustiques.
Résultat
Mis en œuvre dans le sud-est de la Tanzanie, le projet comportait le développement d’une cabane à l’épreuve des moustiques peu coûteuse et portable pour protéger les riziculteurs migrants contre les moustiques.
Un prototype de cabane a été produit avec l’aide d’une entreprise de fabrication locale, Elastic Products Limited.
Les prototypes ont été développés après une étude entomologique transversale visant à quantifier et à comparer l’exposition réelle aux piqûres de moustiques entre les structures temporaires utilisées dans les exploitations de riz et dans leurs habitations habituelles.
Des échantillons de moustiques ont été recueillis à l’intérieur et à l’extérieur, et triés par espèce et en fonction de l’alimentation en sang (gravide, nourris de sang ou à jeun).
Les Anopheles gambiae et Anopheles funestus ont été sous-échantillonnés pour la réaction en chaîne par polymérase (RCP) afin d’identifier les espèces jumelles et procéder à des essais enzymatiques immunosorbants (ELISA) pour déterminer les taux d’infection au plasmodium.
Résultat
Parmi les quatre villages étudiés, les densités intérieures moyennes des différentes espèces de moustiques femelles pour 20 maisons sentinelles principales (n = 155) étaient les suivantes : 14,6 femelles Anopheles gambiae s.l., 4,7 femelles Anopheles funestus, 22,5 femelles d’espèces Culex, 1,6 femelle d’espèces Mansonia.
Pour 20 maisons sentinelles Shamba (n = 160), les captures moyennes étaient de 22,7 An. gambiae, 11,6 An. funestus, 14,6 espèces Culex et 1,8 espèces Mansonia.
Le prototype a réduit les densités de moustiques à l’intérieur, puisqu’aucun moustique n’a été capturé à l’intérieur des prototypes de huttes.
Les nouveaux modèles de huttes permettent également d’utiliser d’autres articles tels que des moustiquaires et des pulvériseurs à effet résiduel, ce qui incitera les agriculteurs à réduire le temps qu’ils passent à l’extérieur, évitant ainsi d’être exposés davantage.
Les gens ont accepté les huttes avec enthousiasme et se sont montrés intéressés à les acheter.
L’équipe estime que les huttes pourraient être l’un des nouveaux outils utilisés pour refermer efficacement les écarts dans le contrôle résiduel de la transmission de maladies par les moustiques dans les communautés migrantes marginalisées, comme les cultivateurs de riz.