Chef(s) de projet: Byamah Mutamba
Problème
Le syndrome du hochement (SH), un syndrome neuropsychiatrique, continue d’affecter des milliers d’enfants en Ouganda du Nord après-conflit et dans d’autres régions similaires telles que le Soudan du Sud et l’Ouganda.
Aucune intervention de santé mentale familiale n’a été décrite pour les familles des enfants atteints du SH qui supportent le lourd fardeau de s’occuper de ces enfants.
Solution
Le projet a testé une intervention de psychothérapie interpersonnelle de groupe en milieu familial (PTI-F) dans des familles d’enfants atteints du SH.
Une étude a été conçue afin d’examiner l’efficacité de la PTI-F pour les soignants de patients atteints du syndrome du hochement (SH), notamment sur le plan de l’amélioration de la santé mentale des soignants et des patients par rapport aux soins standard prodigués aux patients dans le plan national de réponse au SH.
Une étude qualitative consistant en des entrevues en profondeur et des discussions de groupe parmi 54 soignants d’enfants ayant le SH a précédé l’élaboration d’un modèle quasi-expérimental visant à tester l’intervention avec l’aide de 145 soignants dans le district de Pader, en Ouganda du Nord.
L’intervention de PTI-F comportait des séances de groupe d’une heure et demie à chaque semaine sur une période de 12 semaines. Ces séances ont été animées par 11 membres non professionnels de l’équipe de santé du village, formés et supervisés par des travailleurs de la santé expérimentés du centre de santé local.
Résultat
Le principal résultat mesuré de l’étude a été l’amélioration de l’état de santé mentale des soignants, et les personnes recevant la PTI-F ont montré une baisse de l’incidence de la dépression lors du suivi après six mois, comparativement aux patients ayant reçu uniquement les soins standard.
Chez les personnes recevant la PTI-F, l’étude a également montré une diminution significative de la proportion des soignants ayant un niveau élevé de détresse psychologique, de risque de suicide et de stigmatisation. On a aussi observé une augmentation du nombre de soignants montrant des niveaux améliorés de fonctionnement et de soutien social, et du nombre d’enfants atteints de SH montrant une amélioration de la santé mentale et du nombre de dyades, ainsi qu’une amélioration des relations parents-enfants.
L’équipe du projet prévoit présenter à Grands Défis Canada une demande de financement de la phase II pour cette étude, qui visera le déploiement à plus grande échelle de l’intervention de PTI-F à d’autres régions du district de Pader, en Ouganda du Nord. Au cours de la phase II, l’objectif sera d’offrir l’intervention de PTI-F aux familles touchées par le SH, les troubles d’apprentissage et l’épilepsie, compte tenu du chevauchement important des fardeaux et de l’occurrence de ces trois affections.
Des connaissances au sujet de ce projet ont été largement diffusées lors de réunions et de conférences.