Chef(s) de projet: Andre Kenge
L’hypertension est une épidémie largement méconnue en Afrique. On estime que le nombre de personnes souffrant d’hypertension passera de 74,7 millions en 2008 à 125,5 millions en 2025 – une progression de 68 %. Étant donné que le piètre état de l’infrastructure de santé et le nombre insuffisant de travailleurs de la santé dans la majorité des pays africains, les initiatives visant à prévenir et à traiter l’hypertension sont presque inexistantes. Devant l’urgence de déployer à grande échelle des ressources pour informer les gens sur la façon de mettre en œuvre des mesures de prévention et de traitement de l’hypertension, il est important de savoir où une expansion rapide des infrastructures de santé a déjà eu lieu et de s’appuyer sur une infrastructure efficace pour rejoindre les populations cibles.
La réponse à l’épidémie de VIH/sida en Afrique est l’exemple le mieux connu de déploiement à grande échelle d’une infrastructure efficace pour lutter contre une maladie chronique. En s’inspirant des leçons apprises en lien avec le VIH/sida, nous pouvons effectivement atteindre d’importantes populations pour le dépistage, la prévention, le traitement et le suivi thérapeutique de l’hypertension artérielle.
Ce projet réunit des chercheurs du Canada, de l’Afrique du Sud, de l’Ouganda et du Rwanda, qui sont tous des leaders nationaux en matière d’hypertension, de VIH/sida, de formulation de médicaments génériques, de gestion de la chaîne d’approvisionnement et d’évaluations randomisées. L’équipe vérifiera l’efficacité des campagnes de dépistage de masse, déterminer les besoins du système de santé, développer des systèmes de renforcement des capacités, d’évaluer l’épidémiologie, de sensibiliser et de travailler sur un modèle de traitement et de suivi efficace de l’hypertension.