Chef(s) de projet: Jean-Simon Diallo
Problème
En raison des coûts élevés et des contraintes de production dans le monde, l’accès aux vaccins reste un défi pour les pays en développement, notamment au cours des pandémies comme celles que l’on a connues récemment avec la grippe H1N1.
La production de vaccins requiert un long délai d’incubation, ce qui conduit à des pénuries lors des pandémies.
Solution
Le projet visait à réduire le temps de production des vaccins en utilisant des cultures de cellules.
L’équipe avait prévue initialement d’utiliser des composés sensibilisateurs de virus novateurs, précédemment découverts, pour améliorer la croissance du vaccin contre la grippe en utilisant un système de bioréacteur de culture cellulaire en suspension.
Elle a utilisé un procédé de fabrication de vaccin contre la grippe à haute efficacité en combinant la technologie HEK293 du bioréacteur de culture cellulaire en suspension avec des sensibilisateurs viraux.
L’objectif était de faire la démonstration de principe de ce système localement avec l’aide de collaborateurs à Montréal, et de bâtir des ponts avec des collaborateurs et des fabricants de vaccins dans les pays en développement qui seraient en mesure d’adopter la technologie sur le terrain.
L’objectif était donc de fournir directement aux pays en développement une technologie leur permettant de produire en grandes quantités un vaccin contre la grippe de façon fiable et rentable.
Résultat
L’étude a montré que les sensibilisateurs viraux pouvaient augmenter la croissance du virus de la grippe atténué et d’un autre vaccin sans rapport (MVA) plus de 10 fois dans des cultures de cellules adhérentes continues, plus fréquemment utilisées par l’industrie, telles que Vero, BHK21 et MRC-5.
Étant donné que le secteur des vaccins est très réglementé, il reste plusieurs obstacles à surmonter avant que la technologie puisse être adoptée par les fabricants de vaccins partout dans le monde.
La principale priorité est de démontrer qu’en plus d’être efficace, cette technologie est sécuritaire et appropriée pour fabriquer des vaccins à usage humain sur la base des critères établis par les organismes de réglementation.
La feuille de route pour déployer l’innovation à grande échelle consiste à tirer parti de l’accord de recherche en cours avec Sanofi-Pasteur et d’y intégrer d’autres partenaires intelligents tels qu’ATMI (bioréacteurs macroporteurs) et d’autres entreprises dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, telles que ZellTek en Argentine, en vue de présenter une demande de financement de déploiement à l’échelle de la phase II.
L’équipe projette également de demander du financement pour la démonstration de principe de la phase II aux IRSC en utilisant une approche similaire.