Chef(s) de projet: Israel Amirav
Problème
Les infections respiratoires aiguës sont une des principales causes de mortalité infantile dans les pays à faibles ressources. La pneumonie est responsable de la mort de 900 000 enfants de moins de cinq ans dans les pays en développement.
La mesure des signes vitaux, tels que la fréquence respiratoire (RR), est importante pour détecter et diagnostiquer la pneumonie. Le diagnostic précoce et le traitement par les agents de santé communautaires peuvent réduire considérablement la mortalité.
Solution
Le « Multimomètre » a été conçu en vue d’étudier la possibilité de produire et d’utiliser un dispositif de type thermomètre qui mesure un certain nombre de signes vitaux pendant une période de 30 secondes.
Le projet a permis de comparer la précision des mesures de fréquence respiratoire du Multimomètre avec deux autres types de mesure des signes vitaux : (a) l’observation/le comptage et (b) la capnographie.
Les données ont été collectées à partir de tests effectués sur des enfants et des adultes.
Résultat
La tâche consistant à mesurer la fréquence respiratoire par l’observation s’est avérée difficile. Cependant, les résultats obtenus par capnographie étaient précis et sans ambiguïté et ont donc servi de comparatif avec les résultats obtenus par le Multimomètre. Les formes d’ondes respiratoires sinusoïdales ont été détectées et analysées par le Multimomètre. Les résultats de la fréquence respiratoire du Multimomètre ont eu une corrélation positive avec les mesures de la capnographie, ce qui indique la précision de ses mesures.
L’étude a révélé que l’emplacement des détecteurs de débit d’air est un facteur critique pour produire une forme d’onde sinusoïdale de haute qualité à partir de laquelle on peut calculer la fréquence respiratoire.
Étonnamment, les enfants de moins de 2 ans ont été réfractaires à la sonde de température malgré sa forme de sucette. Il s’agit d’un domaine de perfectionnement pour l’équipe qui se prépare à effectuer les prochains essais.
D’autres essais se poursuivront pour évaluer la précision du multimomètre et sa recevabilité sur le plan ergonomique, afin de s’assurer que les agents de santé communautaires peuvent facilement utiliser l’appareil. L’Université de l’Alberta, avec le soutien technique de RespiDx, poursuivra ces travaux d’essai.
Le projet est actuellement mené en collaboration avec Living Goods, une ONG spécialisée dans la prestation de services aux zones à faibles ressources utilisant un réseau d’agents de santé communautaires, tout en établissant un modèle commercial durable. Les deux organisations travaillent ensemble à l’élaboration d’une demande commune de subvention offerte conjointement par USAID et la Fondation Gates.