Chef(s) de projet: Juliana Pena
Problème
La Sierra Leone présente l’un des taux de grossesse chez les adolescentes les plus élevés au monde, 28 % des filles âgées de 15 à 19 ans étant enceintes ou ayant déjà accouché. 83 % des adolescentes enceintes ne désiraient pas tomber enceintes et la moitié de ces filles ont déclaré avoir été forcées à avoir des relations sexuelles.
L’absence d’organismes et le manque d’accès à des renseignements de qualité sur la santé, en plus de l’isolement social, exposent les adolescentes vulnérables aux problèmes de santé physique et mentale, à la violence sexiste, aux transactions sexuelles et au mariage précoce.
Ces problèmes sont aggravés par la pauvreté, l’analphabétisme et la stigmatisation.
Solution
Basé à Kambia, le projet vise à accroître les connaissances sur des sujets liés à la santé mentale et physique ainsi que sur les comportements positifs en matière de santé.
Des séances de groupe sur la résilience en santé mentale et psychosociale ont été proposées à 150 adolescents, filles et garçons, âgés de 13 à 25 ans. Parmi les sujets abordés lors de ces séances de groupe, mentionnons le soutien émotionnel, la gestion de la colère, la stigmatisation et la honte, ainsi que la santé sexuelle et reproductive des adolescents.
Les séances sur la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants ont été dispensées par des professionnels de la santé et ont porté, entre autres sujets, sur la nutrition, les soins du cordon ombilical, le VIH pendant la grossesse.
La dernière étape du projet a permis de soutenir les participants dans le développement d’entreprises de groupe. Les groupes ont reçu une formation sur les compétences pour le marketing et la transformation rurale et la gestion financière.
Un réseau permanent de soutien par les pairs a été élaboré et mis en œuvre.
Résultat
Grâce aux activités du programme, une grande partie des participants ont acquis et amélioré leurs connaissances sur la santé sexuelle et reproductive, la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants, les soins aux enfants et les stratégies d’adaptation. Les participants ont signalé une diminution des symptômes d’anxiété, de dépression, de traumatisme et de pensées suicidaires.
Il y a eu une réinscription à l’école de l’ordre de 10 % parmi les jeunes qui avaient précédemment abandonné leurs études.
Les entreprises de groupe ont généré des profits et les réseaux de soutien par les pairs ont continué à soutenir les personnes à l’issue du programme.
Le projet a également permis de constater certaines limites du programme, notamment le fait que les interventions destinées aux filles en situation de crise nécessitent une approche multisectorielle et doivent comporter des éléments de protection de l’enfance.