Chef(s) de projet: Astrid Christoffersen-Deb, Julia Songok
Les Chamas (« groupes » en kiswahili) ont une présence de longue date en Afrique de l’Est et forment des réseaux efficaces permettant aux gens de se rencontrer en dehors de la maison et de mettre en commun leurs ressources en cas d’urgence.
Misant sur cette tradition culturelle, des innovateurs de l’Université de Toronto, en collaboration avec l’Université Moi et par le biais d’AMPATH (Academic Model Providing Access to Healthcare), a développé des groupes mèreenfant, appelé Chama cha Mamatoto, adaptés aux besoins des mères et des enfants vivant dans les zones rurales pauvres de l’Ouest du Kenya. Au moment de leur adhésion, les femmes s’engagent à participer à des réunions bihebdomadaires pendant un an et à poursuivre les objectifs du Chama : se soutenir mutuellement, épargner et devenir des entrepreneurs, et s’engager à atteindre des objectifs personnels en matière de santé et de développement de l’enfant.
Durant les réunions, les femmes discutent de sujets liés au développement social, à la santé et au développement de l’enfant, elles apprennent la comptabilité, la bonne garde et des compétences parentales et elles reçoivent un mentorat par leurs pairs pour participer à des activités génératrices de revenus. Animés par les agents de santé communautaires du gouvernement, les Chamas présentent une solution économique, autonome et autogérée intégrant la santé, l’éducation sociale et financière et un programme d’épargne/prêts.
Ces groupes offrent la possibilité d’introduire un ensemble de capacités de base pour les adultes grâce à l’encadrement et à la formation en vue de rompre le cycle intergénérationnel de la pauvreté et offrir aux enfants l’environnement positif nécessaire à leur croissance et à leur développement.