Chef(s) de projet: Guillermo Villa
Problème
L’exposition à l’arsenic est un problème de santé publique particulièrement préoccupant dans de nombreux pays en développement.
Dans des pays comme l’Inde, la Chine, le Pakistan, l’Argentine et le Pérou, les niveaux d’arsenic dans les eaux souterraines sont souvent au-dessus de la limite admissible de 10μgL-1.
Solution
L’objectif de l’équipe était de concevoir et de produire des filtres résidentiels pour le traitement de l’eau de consommation contaminée par l’arsenic convenant aux collectivités rurales du Pérou, en utilisant du fer valence nulle encapsulé dans un gel de chitosan.
Le chitosan intercepte l’arsenic et peut être facilement obtenu des crustacés que l’on trouve dans la mer péruvienne.
La molécule de chitosan-fer est stable et emprisonne l’arsenic à différents niveaux de pH et en présence d’autres ions.
L’équipe a synthétisé du chitosan extrait de chitine de poches de calmars et obtenu du fer à valence zéro nanométrique. Elle a ensuite stabilisé le fer dans un biopolymère de chitosan.
L’analyse de surface biosorbante a ensuite été effectuée par microscopie à balayage électronique, suivie d’une évaluation de la capacité d’élimination du biosorbant dans l’eau de la rivière Sama, où l’équipe a effectué les essais.
Enfin, l’équipe a conçu et construit un système de filtration et évalué sa capacité d’élimination en utilisant de l’eau de surface, également de la rivière Sama. Elle a également prélevé des échantillons d’urine dans la population et les a analysés pour déterminer les taux d’arsenic.
Résultat
L’équipe a constaté que le matériau synthétisé, à base de chitosan et de fer à valence nulle, s’est révélé très efficace pour éliminer l’arsenic de l’eau de consommation, avec des concentrations moyennes de 22,61 ug/L après le processus de filtration.
Aucune réduction notable des niveaux d’arsenic dans l’urine n’a été observée, peut-être à cause d’autres sources de contamination par l’arsenic (comme la nourriture et le sol).
Afin d’observer une réduction des taux d’arsenic urinaire dans une population exposée, l’équipe estime qu’il faudra procéder à une étude d’intervention pendant une période supérieure à six mois.
Des connaissances sur le projet ont été diffusées à des conférences.