Chef(s) de projet: Clarence Geyer
Problème
Les caries dentaires peuvent être évitées par des mesures telles que le brossage, la soie dentaire et le rince-bouche.
Malgré cela, 35 % de la population mondiale (2,8 milliards de personnes) souffre de caries dans la dentition permanente.
Dans une récente étude sur la charge mondiale de morbidité, les caries dentaires étaient la plus courante des 291 maladies, la plus forte augmentation des caries se produisant dans les pays en développement, ce qui fait ressortir la nécessité d’améliorer les soins dentaires.
Solution
Le but de ce projet était de développer des anticorps thérapeutiques à faible coût qui bloquent la capacité des bactéries à causer des caries dentaires.
L’équipe du projet a établi la méthodologie pour produire des anticorps contre des bactéries vivantes qui jouent un rôle important dans la formation des caries dentaires.
La technologie d’expression phagique a été utilisée pour analyser des milliards d’anticorps contre deux souches bactériennes, Streptococcus mutans (S. mutans) et Streptococcus sobrinius (S. sobrinius) impliquées dans la formation des caries.
Après avoir observé un enrichissement dans les anticorps qui se lient à S. mutans et S. sobrinius et après cinq cycles du protocole de sélection, l’équipe a isolé cinq anticorps parmi la sélection obtenue par expression phagique et déterminé la séquence des régions déterminant la complémentarité.
L’équipe a ensuite mesuré les interactions de ces anticorps avec les deux souches bactériennes et deux souches témoins négatives, E. coli et la protéine BSA, à l’aide d’un test ELISA. Ils ont confirmé les interactions de deux anticorps de S. mutans et deux anticorps de S. sobrinus par immunofluorescence et cytométrie de flux, conformément aux résultats de l’analyse ELISA.
Une fois les anticorps identifiés, ils ont été testés dans un modèle de rat.
Résultat
L’équipe a réussi à la première étape de la démonstration de principe en développant de nouveaux anticorps qui bloquent la capacité des bactéries impliquées dans l’apparition des caries dentaires à former un biofilm, la première étape nécessaire vers la carie dentaire.
Des résultats prometteurs ont été observés lorsque ces anticorps ont été testés dans un modèle de carie dentaire chez le rat.
Principalement en raison de contraintes de temps, l’équipe de recherche n’a pu procéder à la deuxième étape de la démonstration de principe pour exprimer ces anticorps dans des plantes et tester la capacité du matériel végétal à bloquer la formation de caries dentaires.
L’équipe continue d’optimiser le modèle d’anticorps de S. mutans et de S. sobrinus pour parvenir à une expression et à une stabilité optimales.
Elle travaille également avec la société Prairie Plant Systems, de Saskatoon, pour développer le système optimal d’expression végétale.
Une fois ce travail terminé, elle a l’intention de demander un financement de déploiement à l’échelle afin de faire progresser les produits extraits des plantes vers les essais cliniques.