Chef(s) de projet: Keneth Mitambo
Problème
Au Kenya, les maladies d’origine hydrique sont la deuxième plus grande cause de décès après le paludisme.
La cause principale est la consommation d’eau provenant directement des rivières et des puits contaminés et, même si les bactéries provenant de ces sources d’eau peuvent être éliminées en faisant bouillir l’eau, la plupart des gens ne le font pas en raison du coût supplémentaire en combustible et du coût élevé de ce dernier.
La fumée produite par des feux inefficaces dans les maisons mal ventilées cause également la pollution de l’air intérieur (PAI), qui est la quatrième plus grande cause de décès dans le monde en développement.
Solution
L’équipe du projet a conçu et fabriqué un poêle de cuisson unique (le poêle ECOS) avec un double objectif : fournir de l’eau bouillante tout en permettant de faire la cuisson des aliments.
Le poêle comporte deux chambres, une marmite et un pot d’ébullition intérieur. Les températures élevées produites pendant la cuisson des aliments chauffent également l’eau dans la chambre d’ébullition, tuant ainsi les agents pathogènes présents dans l’eau.
L’eau peut ensuite être utilisée à des fins domestiques, y compris boire et se laver les mains.
Cette approche permet aussi d’économiser sur les coûts en énergie parce que la cuisson des aliments et l’ébullition de l’eau se font simultanément.
Une étude de faisabilité a été menée pour tester la cuisinière et quantifier son impact sur l’environnement.
Une étude de marché a également été réalisée et un modèle de distribution élaboré pour offrir un meilleur contexte aux partenaires qui concluent des ententes de distribution du poêle.
Le projet a été mis en œuvre dans les régions de Mwingi, Kilifi, Kiambu et Nairobi au Kenya.
Une installation de fabrication et un secrétariat ont été établis et 400 poêles ont été produits et mis sur le marché.
Résultat
Quatre cents ménages utilisent actuellement deux modèles de cuisinière ECOS et 95 % d’entre elles ont fait état d’une réduction significative de la pollution intérieure.
Une enquête a montré que 65 % des ménages ont déclaré des économies importantes dans les coûts en combustible, parce que les poêles ECOS consomment 75 % moins de combustible par rapport à un foyer traditionnel à trois pierres.
L’équipe du projet a pu participer à cinq événements nationaux où le poêle a été présenté.
Des études sur l’impact de l’adoption du poêle sur les taux de diarrhée sont en cours.
Des connaissances sur le projet ont été diffusées à des conférences.