Chef(s) de projet: Jack Njiru
Problème
Le paludisme demeure un problème de santé majeur dans le monde, et environ 198 millions de cas ont été signalés en 2013, ainsi que quelque 585 000 morts, principalement parmi les enfants africains.
L’artémisinine extraite de la plante Artemisia annua en combinaison avec d’autres médicaments connus, appelés traitements combinés à l’artémisinine (TCA), est maintenant le traitement de première ligne contre le paludisme.
Un approvisionnement stable et fiable en artémisinine à un coût abordable est une condition essentielle pour le traitement du paludisme.
Dans le processus de production de l’artémisinine naturelle, chaque tonne de feuilles d’armoise extraite, donne de 7 à 8 kilos d’artémisinine et de 30 à 40 kilos de déchets (principalement des cires) qui contiennent également environ 10 % d’acide dihydroartémisique (DHAA et AA).
Bien que cela n’ait pas encore été réalisé commercialement, le DHAA et l’AA peuvent être extraits des déchets et convertis en artémisinine, augmentant la récupération de l’artémisinine d’un autre 2 à 3 kilos par tonne de matière traitée.
Solution
Les objectifs spécifiques de ce projet étaient de démontrer la viabilité commerciale de :
1) la récupération de DHAA et d’AA à partir des déchets de traitement actuels de l’artémisinine;
2) leur conversion en artémisinine par un nouveau procédé photosynthétique;
3) l’évaluation de l’avantage potentiel de la sélection de souches d’Artemisia annua ayant un contenu supérieur à la moyenne de DHAA et d’AA, en plus de niveaux élevés d’artémisinine.
Résultat
L’équipe du projet a été en mesure de quantifier les quantités de DHAA et d’AA dans la matière première et les déchets produits par l’usine.
Elle a récupéré avec succès le DHAA et l’AA des déchets, à un niveau près de celui attendu, et mis au point un procédé de conversion de l’AA en DHAA.
Des tests pour convertir le DHAA en artémisinine ont été réalisés et, malgré des retards, les travaux sont en cours.
Des essais sur le terrain ont été réalisés avec différentes variétés d’Artemisia annua à trois endroits, et alors que les résultats ne soient pas concluants, ils montrent une variabilité dans les ingrédients actifs entre les différentes variétés.
L’équipe a également identifié une source de DHAA produite par fermentation bactérienne et qui pourrait être convertie en artémisinine en utilisant le même processus de conversion et, pour la plus grande part, le même matériel.
Cela pourrait fournir une quantité beaucoup plus grande que celle produite à partir des déchets.
L’équipe a présenté une demande de financement de déploiement à l’échelle de la phase II afin de poursuivre le projet.