Chef(s) de projet: Isaac Bogoch
Problème
La fièvre typhoïde demeure l’une des maladies infectieuses les plus importantes dans le monde en développement.
Les estimations mondiales les plus récentes du fardeau de la typhoïde indiquent que les infections à Salmonella typhi et à Salmonella paratyphi représentent 26 millions de cas et plus de 200 000 décès par an.
En dépit de sa sensibilité limitée, l’hémoculture est considérée comme le meilleur test disponible pour le diagnostic de routine, mais elle nécessite une capacité de laboratoire, y compris de l’électricité et du personnel qualifié, qu’on ne trouve pas dans de nombreuses régions rurales.
Solution
L’équipe de l’étude a cherché à valider une procédure simple et sans électricité pour isoler la fièvre typhoïde à partir du sang à l’aide d’un incubateur et en démontrant son équivalence au test de culture conventionnel.
Mis en œuvre au Népal, le projet a comporté le dépistage de 3 057 personnes qui se sont présentées à quatre cliniques avec une fièvre d’une durée d’au moins trois jours. Les échantillons recueillis auprès des cliniques rurales ont été traités avec le dispositif ne nécessitant pas d’électricité.
Les bouteilles ont été placées dans un conteneur isotherme avec des paquets scellés contenant du 1‑tétradécanol, un produit chimique qui, lorsque chauffé dans un bain d’eau chaude ou par la lumière du soleil, maintient une température de 38° C pendant des périodes prolongées.
Les bouteilles ont été inspectées quotidiennement pour observer la décoloration d’un capteur de CO2, qui indique une croissance bactérienne.
Résultat
Parmi les 3 057 personnes recrutées, 128 cultures bactériennes se sont révélées positives, dont plusieurs obtenues avec le nouveau dispositif ne nécessitant pas d’électricité. Les résultats ont été validés en utilisant la microscopie conventionnelle dans un laboratoire hospitalier.
Soixante-dix des 128 cas (55 %) ont reçu un diagnostic de fièvre typhoïde, les autres cas étant d’autres infections bactériennes.
Toutes les personnes ont été traitées conformément aux directives locales et au jugement du clinicien.
L’équipe ne fera pas de demande de financement de déploiement à l’échelle de la phase II maintenant parce que le produit est très peu coûteux et son potentiel de commercialisation est actuellement incertain.