Chef(s) de projet: Francis Nano
Problème
Malgré les récents progrès dans la lutte contre la tuberculose dans le monde, les infections à Mycobacterium tuberculosis reste la principale cause de morbidité et de mortalité due à un agent pathogène bactérien (8 millions de nouveaux cas de tuberculose et 2 millions de décès par an).
Les chercheurs travaillant au diagnostic microbiologique et les laboratoires de recherche sont susceptibles d’être exposés à un risque d’infection par des agents pathogènes.
On sait que l’incidence de la tuberculose parmi le personnel de laboratoire travaillant avec M. tuberculosis est de 3 à 9 fois plus élevé que le risque d’infection du personnel qui travaille sur d’autres maladies.
Solution
Le projet visait à développer des souches de M. tuberculosis incapables de croître à 37°C ou à des températures plus élevées afin de créer des variantes de bactéries sécuritaires pouvant être utilisées dans les laboratoires de diagnostic.
On a procédé en appliquant la technologie du gène essentiel de l’Arctique au problème de la résistance multimédicaments de M. tuberculosis.
En abordant le problème, l’équipe du projet a choisi de travailler avec Mycobacterium smegmatis. Cette bactérie est souvent utilisée comme substitut de M. tuberculosis en recherche car elle est relativement sécuritaire pour les humains et croît beaucoup plus vite que M. tuberculosis.
Résultat
La première réussite du projet a été la création d’un M. smegmatis non réversible sensible à la température, fournissant des preuves solides que les souches pathogènes ou vaccinales de mycobacterium peuvent être modifiées de manière à les rendre sensibles à la température.
Cela peut avoir des applications directes dans la fabrication de la souche vaccinale anti-tuberculose BCG plus sécuritaire dans les régions du monde ayant des taux élevés d’infection au VIH.
La deuxième réalisation est le clonage des gènes essentiels de M. tuberculosis dans des souches d’E. coli qui expriment conditionnellement les gènes essentiels apparentés qui ont été introduits. Ceci a démontré que les gènes de M. tuberculosis peuvent fonctionnellement remplacer les gènes d’E. coli.
La mise en place de ce système permettra de recourir au changement d’évolution dirigé de gènes M. tuberculosis dans des formes sensibles à la température qui pourront être utilisées pour concevoir des souches de M. tuberculosis sensibles à la température.
Le projet n’a pas été complété en raison de contraintes de temps, mais les résultats préliminaires ont été diffusés dans des publications.
On estime qu’environ 1 million de dollars en financement sera nécessaire sur une période de 3 à 4 ans pour amener cette technologie au point où des entreprises du secteur privé pourront la commercialiser.