Chef(s) de projet: Daudi Simba
Problème
En Tanzanie, le paludisme est la principale cause de morbidité et de mortalité, représentant environ 30 % des visites ambulatoires.
L’accès rapide aux médicaments antipaludiques est au cœur d’un programme de traitement efficace nécessitant une intervention appropriée dans les 24 heures de l’apparition de la fièvre.
En Tanzanie, les pharmacies sont la plus fréquente source d’antipaludiques, mais en dépit de la stratégie visant à les accréditer comme centres de distribution de médicaments (CADM), l’accès des personnes des zones rurales éloignées où le fardeau du paludisme et la pauvreté sont les plus élevés est très limité.
Solution
Cette stratégie innovante a profité de l’expansion du secteur du transport par moto pour accélérer l’accès aux antipaludiques efficaces par le biais de la stratégie des CADM.
La stratégie visant à étendre les CADM dans les zones rurales éloignées n’est pas intéressante pour le secteur privé en raison du faible pouvoir d’achat et de la dispersion de la population.
Des agents de santé communautaires (ASC) ont été recrutés dans des villages situés à 5 km ou plus d’un établissement de santé ou d’un CADM et ont reçu des prêts pour acheter des motos afin de pouvoir fournir des médicaments en contrepartie d’une modeste marge bénéficiaire.
Ces motos ont été utilisées pour acheter des médicaments antipaludiques auprès des distributeurs des zones urbaines et les transporter vers les régions éloignées où ils ont été vendus.
Une étude quasi-expérimentale a été menée dans le district de Kilosa, à Morogoro, pour évaluer cette approche.
Au total, 870 enfants de moins de 5 ans ont été inclus dans l’étude de référence, dont 467 d’une zone d’intervention et 403 d’une zone témoin. L’analyse post-intervention a porté sur 1 186 enfants de moins de 5 ans, dont 670 d’une zone d’intervention et 516 d’une zone témoin.
Résultat
L’accès aux antipaludiques dans la zone d’intervention est passé de 65,5 % à 88,1 % de la population – une augmentation de 22,6 %.
Le nombre d’enfants traités est passé de 53,4 % avant l’intervention à 70,8 %.
L’impact sur le nombre réel de cas de paludisme n’a pas été mesuré, mais une hypothèse a été émise selon laquelle l’augmentation de l’accès aux antipaludiques réduirait le nombre de cas.
Des renseignements sur le projet ont été publiés.
Le plan est de déployer le projet dans l’ensemble du district.
L’équipe prévoit également mobiliser les intervenants suivants : le conseil du district de Kilosa; le Management Science for Health Center for Pharmaceutical Management, une organisation internationale qui a travaillé avec succès en Tanzanie pour établir et déployer dans tout le pays le programme des centres accrédités de distribution de médicament (CADM); le programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) et le Fonds mondial pour le sida, la tuberculose et le paludisme (FMSTP), Sida /SAREC et la Banque Azania).