Chef(s) de projet: Deepak Gaur
Problème
Le paludisme imputable au plasmodium vivax est la forme de paludisme la plus répandue géographiquement à travers le monde.
Bien que généralement considéré comme bénin, un certain nombre de rapports ont démontré que le paludisme de type P. vivax pouvait être grave.
Solution
Le projet visait à générer de nouvelles données fondamentales sur la caractérisation biochimique et fonctionnelle des antigènes de la protéine de liaison réticulocyte P. vivax (PvRBP) – une candidate potentielle pour un vaccin contre P. vivax.
Tandis que les mécanismes sous-jacents du processus d’invasion des globules rouges de P. falciparum ont été étudiés dans les moindres détails, des études similaires sur P. vivax font défaut.
P. vivax envahit un petit sous-ensemble de jeunes globules rouges immatures, connues sous le nom de réticulocytes, qui représentent jusqu’à 1 % du sang humain. Un dogme central de l’invasion de P. vivax est qu’il est totalement dépendant de l’interaction entre le récepteur Duffy sur les réticulocytes et son ligand parasitaire, la protéine de liaison Duffy (PLD).
Cependant, P. vivax semble avoir développé des voies d’invasion alternatives comme l’ont rapporté un certain nombre d’études sur les infections au P. vivax chez les personnes n’ayant pas d’antigènes Duffy.
À la lumière de ces rapports, il est essentiel de valider de nouveaux antigènes cibles pour le vaccin contre P. vivax autre que PLD pour contrer les parasites qui ne présentent plus une dépendance totale à l’égard de l’interaction Duffy pour se répandre.
A cet égard, le génome et transcriptome de P. vivax ont mis en évidence une famille de protéines connues sous le nom PvRBP qui ont été impliquées dans l’invasion spécifique des réticulocytes.
Résultat
Les résultats de ce projet ont produit de nouvelles données cruciales sur la caractérisation biochimique et fonctionnelle des PvRBP, et les ont validées en tant que cibles potentielles pour un éventuel vaccin contre P. vivax.
La recherche a montré que les antigènes PvRBP semblent être des cibles potentielles pour un blocage par voie d’anticorps de l’invasion des réticulocytes par P. vivax, et a fait la démonstration de principe en vue du développement d’un vaccin.
L’équipe a également identifié et produit des domaines fonctionnels de P. vivax se liant aux réticulocytes, et développé une culture in vitro à court terme pour P. vivax et analysé l’activité inhibitrice de l’invasion des anticorps spécifiques produits contre les antigènes PvRBP d’intérêt.
Les données de ces travaux ont été présentées à des conférences.