Chef(s) de projet: Alex Tumukunde
Problème
À l’échelle mondiale, 2,5 milliards de personnes ne peuvent se permettre des services appropriés de collecte des déchets. En outre, la cuisson inefficace avec du charbon de bois de mauvaise qualité conduit à la pollution de l’air intérieur, et près de 2 millions de personnes en meurent prématurément chaque année.
Enlever les ordures qui obstruent les systèmes de drainage réduirait considérablement les inondations dans les banlieues de Kampala, réduisant l’incidence des maladies d’origine hydrique, les sites de reproduction des moustiques et les pertes de vie, ainsi que la pollution du bassin hydrographique du lac Victoria.
L’exposition à la fumée est associée à de nombreuses maladies pulmonaires aiguës et chroniques. En passant de la combustion de la biomasse à l’utilisation de biogaz abordable, les concentrations de polluants dans l’air intérieur pourraient être sensiblement réduites.
Solution
Mis en œuvre à Kampala, en Ouganda, le projet visait à mener une étude de faisabilité de différents modèles de gestion durable des déchets en utilisant la technologie du biogaz.
Les méthodes testées comprenaient :
· L’utilisation du biogaz comprimé produit à partir de la transformation des déchets solides municipaux en gaz de pétrole liquéfié (GPL), offrant une source de combustible de cuisson propre, abordable et renouvelable;
· Évaluation de la production d’électricité à partir de biogaz à petite échelle;
· Évaluation de l’utilisation des boues biologiques comme engrais organique et pour l’amendement des sols;
· Évaluation du briquetage des déchets organiques et des boues biologiques.
Le projet a démontré qu’il est viable d’utiliser les déchets dans la production de briquettes.
Cependant, l’utilisation du biogaz comprimé produit à partir de la transformation des déchets solides municipaux en GPL comme combustible de cuisson ne s’est pas avérée viable car le GPL et le méthane (biogaz) ont des propriétés physiques et chimiques fondamentalement différentes.
Le volume de biogaz produit par cette méthode était à peine suffisant pour deux heures de cuisson légère et la teneur en sulfure du biogaz corrode et affaiblit le réservoir de GPL, ce qui rend l’utilisation à long terme des réservoirs dangereux pour les citadins.
L’évaluation de la production d’électricité à partir de biogaz à petite échelle ne s’est pas non plus avérée viable car les coûts élevés de transport permettaient difficilement d’entrevoir un scénario où un micro-entrepreneur réaliserait des rentrées nettes positives sur son investissement.
L’évaluation des boues biologiques comme engrais organique et produit d’amendement des sols est actuellement incomplète.
Le Ira & Ineva Baldwin Service Learning Project (63 000 $) a étendu la portée du projet pour la construction d’un système de biogaz à micro-échelle dans une école non desservie de l’Ouganda et la formation de 5 étudiants américains et 5 étudiants ougandais en mobilisation communautaire.
Une subvention de démarrage du Wisconsin Energy Institute (15 000 $) a financé les essais de modèles d’affaires associés à la production d’électricité dans des systèmes de biogaz à micro-échelle.
Pour la formation d’étudiants en génie électrique, USAID Development Innovations Ventures a versé une contribution de 110 000 $.
L’équipe du projet envisage de présenter une demande pour poursuivre le déploiement du projet à plus grande échelle en vue de produire des briquettes, et elle est en pourparlers avec des investisseurs d’impact social en vue d’obtenir des fonds de contrepartie.