Chef(s) de projet: Christian Kastrup
Problème
99 % de tous les décès maternels surviennent dans les milieux pauvres en ressources et plus de 30 % de ces décès sont attribuables à une hémorragie postpartum (HPP) et à la perte de sang.
La morbidité et la mortalité dues à l’HPP peuvent largement être évitées grâce à une prévention, un diagnostic et une prise en charge appropriés.
Cependant, de nombreuses femmes dans les milieux pauvres en ressources n’ont pas accès à de bons services d’aide à l’accouchement, dispensés par des accoucheuses qualifiées, et sont donc exposées à un risque élevé d’HPP.
L’introduction de coagulants profondément dans les tissus endommagés lors d’une hémorragie grave est difficile en raison de l’écoulement du sang vers l’extérieur; par conséquent, une hémorragie sévère est souvent fatale parce que les médicaments ne peuvent pas atteindre et coaguler le sang à sa source.
Solution
L’équipe du projet visait à développer une technologie facile à utiliser et peu coûteuse pour prévenir la perte de sang en utilisant des substances approuvées par la FDA.
La technologie est basée sur des particules automotrices simples qui voyagent en amont à travers le flux sanguin et coagule le sang à la source des vaisseaux endommagés.
L’expérimentation sur des animaux s’est doublée d’une étude de faisabilité montrant que le traitement peut être efficacement déployé et utilisé dans les pays à faible revenu.
Résultat
Les résultats de l’étude montrent le potentiel de cette approche pour prendre en charge l’HPP.
Dans deux modèles murins d’hémorragie sévère, des microparticules automotrices constituées de CaCO3 et d’un acide organique se sont révélé un hémostatique efficace. Durant l’hémorragie, la propulsion a considérablement réduit le temps de saignement et a doublé la probabilité d’un arrêt de l’hémorragie.
Chez les souris avec des foies lacérés, la propulsion a considérablement réduit la perte de sang.
Des connaissances ont été diffusées lors de conférences et publiées dans la revue Science Advances. Un brevet a aussi été publié.
Depuis la période de financement, la technologie a été testée et s’est avérée sécuritaire et efficace dans deux grands modèles animaux d’hémorragie grave.
La prochaine étape du projet serait d’utiliser des particules automotrices pour créer une formulation pouvant se déplacer à contresens du flux sanguin et s’accumuler dans les tissus de l’utérus pour stabiliser la formation de caillots dans la microvascularisation et prévenir une plus grande perte de sang, améliorant ainsi l’état des patientes et réduisant la morbidité associée à l’HPP.
Des études de faisabilité précliniques et cliniques doivent être menées et elles devraient coûter entre 900 000 $ et 1 200 000 $.